Critique

Morse

© ARTE
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Oskar, 12 ans, subit à l’école le harcèlement de camarades de plus en plus cruels. Pour le jeune solitaire rejeté, opprimé, les songes de vengeance qui lui viennent dans la cour enneigée de l’immeuble où il habite font office de diversion.

FILM FANTASTIQUE DE TOMAS ALFREDSON. AVEC KARE HEDEBRANT, LINA LEANDERSSON, PER RAGNAR. 2008. ****

Ce mercredi 7 novembre à 23h00 sur Arte.

Oskar, 12 ans, subit à l’école le harcèlement de camarades de plus en plus cruels. Pour le jeune solitaire rejeté, opprimé, les songes de vengeance qui lui viennent dans la cour enneigée de l’immeuble où il habite font office de diversion. Mais la réalité, la dure réalité, reprend vite ses droits… Un jour, une fille emménage avec son père, dans l’appartement situé sur le même palier que celui d’Oskar. Le garçon sera très vite fasciné par Eli, par son comportement étrange, et par ses sorties nocturnes qui coïncident avec des événements sanglants dans les environs… De l’écriture à la réalisation, en passant par l’interprétation, Morse est une grande réussite. Ce film relève du fantastique mais aborde de très juste manière le thème de l’adolescence et de sa légitime étrangeté, de ses ambiguïtés aussi. Un spectacle subtil, donc, même s’il assure par ailleurs sa mission de faire frissonner, soumettant certains conventions du film de vampire à une relecture libre et intelligente. A l’heure où triomphait Twilight, cet excellent film suédois, adapté d’un roman à succès, n’a pas eu la grande diffusion qu’il méritait pourtant assurément. Les amateurs de cinéma de genre ne sauraient rater sa diffusion par une chaîne programmant de plus en plus de petites perles de cinéma à (re)découvrir.

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