Critique

L’hiver dernier

DRAME | Premier film de John Shank, L’hiver dernier raconte le combat obstiné d’un homme refusant la fin d’un monde. Un drame rural en forme de western aveyronnais traversé d’enjeux humains, spirituels, sociétaux et esthétiques.

L’HIVER DERNIER, DRAME DE JOHN SHANK. AVEC VINCENT ROTTIERS, ANAÏS DEMOUSTIER, AURORE CLÉMENT. 1H43. SORTIE: 28/03. ****

Inscrit dans la puissance sauvage des paysages de l’Aveyron, L’hiver dernier raconte le combat d’un homme toujours plus seul. Cet homme, c’est Johann, jeune fermier ayant repris l’exploitation familiale, qu’il s’emploie à maintenir à flot, à l’encontre de la marche du monde. Et en un attachement quasi mystique à la terre et à un mode de vie qui va l’entraîner dans une inexorable fuite en avant.

Premier long métrage de John Shank, cinéaste originaire du Midwest installé en Belgique, L’hiver dernier est un film en prise sur un réel âpre, qu’il transcende par son approche, contemplative et lyrique à la fois. S’attachant aux soubresauts d’un monde paysan à l’agonie, Shank fait de l’Aubrac le terrain accidenté d’un western neigeux et crépusculaire. Et signe une oeuvre austère et forte, habitée par la présence intense et mutique de Vincent Rottiers, comme par celle d’une nature imposante. Animé par une ambition esthétique rare, c’est là, à bien des égards, un film de résistant, et la révélation d’un cinéaste plus que prometteur.

J.F. PL.

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