Dour J3 Suuns-Diiv: plongeon olympique

Diiv © Olivier Donnet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Entre le rock « clinic » de Suuns et le beach grunge eighties de Diiv, le coeur indé de Dour balance.

Les Canadiens de Suuns ou les New-Yorkais de Diiv? Dilemme. Enfer et damnation. Il fallait faire un choix cornélien samedi soir, à Dour, entre les sensations du rock indé qui doublent les voyelles. Avec son deuxième album Images du Futur, la bande à Ben Shemie a sorti en mars l’un des disques les plus convaincants de l’année. Sans doute le meilleur de Clinic (hautement recommandable band liverpudien) que Clinic n’a pas enregistré. Voix étranglée, ambiance suffocante… Suuns recrée son univers malsain et post apocalyptique. Il invite même à danser dans les ruines encore fumantes quand il tire un peu sur le beat. Manque toujours un petit truc sur scène malgré tout.

Signé sur le label Captured Tracks (Blank Dogs, The Soft Moon, Mac DeMarco…), Diiv est le projet solitaire mais plus trop de Zachary Cole Smith. Un ancien Beach Fossils. Diiv, avant, s’appelait Dive mais le garçon a changé de nom pour ne pas être confondu avec un groupe belge industriel.

Diiv, c’est du early Cure qui se prend des trips grunge. Des années 80 qui se regardent les pompes et de temps en temps énervent leurs guitares comme on le faisait à Seattle (Dive, c’est une référence à Nirvana, à la chanson d’ouverture d’Incesticide). Dream pop, kraut, cold wave? Un peu de tout.

A la batterie, il y a Colby Hewitt, un ancien Smith Westerns. A la gratte et la basse, des amis d’enfance. La voix du maître est noyée dans la réverb, discrète et lointaine. Longue vie au beach grunge et au shoegaze de plage.

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