Hoquets à Dour: poubelle la vie

Avec leurs instruments faits de bric et de broc, les trois recycleurs de Hoquets ont soufflé un petit vent de fraicheur vendredi en début d’après-midi sur la plaine de la Machine à feu.

Il est 13h20. Il y a peut-être plus de monde devant les Bikinians mais ce n’est pas la grande foule au Dance Hall pour le premier concert de la journée. Lendemain de veille. A Dour, on cuve. On émerge. On déjeune. On se lave au car-wash. Voire, pour les régionaux, on passe prendre une douche à la maison. Bref, pour beaucoup, c’est le saut du lit (enfin du sac de couchage) avec la barre d’une bonne cuite. Les Hoquets auraient mérité de se produire devant une assistance moins clairsemée. Hoquets est frais. Original. Sort des sons pas possibles de ses instruments de récup construits avec des boites de conserve, des noix et des planches de bois… Pantalon vert ou rouge. Marcel bleu. Point de vue look, les loustics, ce sont un peu des Bioman qui se seraient habillés dans le noir. Leurs pouvoirs? Ceux de rendre la musique plus ludique que poseuse. De sortir un peu la pop belge de ses sentiers trop souvent battus. Force noir. Force jaune. Force rouge. On reste parfois un peu perplexe mais tous les textes des zigotos, fortement influencés par les musiques africaines (Konono, Kasai…), font référence à notre tendre Belgique. Ses spécialités culinaires: moules, frites et couques de Dinant. Comme ses figures illustres: Benny B, Tchanchès et Tatayet. L’Américain exilé à Bruxelles McCloud Zicmuse fait découvrir à Dour la danse du chaud boulet. Et dans leur esprit tout DIY, les Hoquets vendent disques et posters eux-mêmes au pied de la scène le concert à peine terminé. Apparemment ça marche les affaires…

J.B.

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