Guild Wars 2, opération dragons

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Guild Wars 2 risque de secouer le monde codifié des MMORPG via une narration sur mesure aussi étourdissante et novatrice que son univers et son gameplay.

Entêté à recréer le miracle de World Of Warcraft et de ses 11,5 millions d’abonnements, le monde des « jeux de rôle en ligne massivement multijoueurs » (MMORPG) accueillera Guild Wars 2 en 2011. Plus qu’une suite, le titre star de la dernière GamesCom de Cologne pourrait créer la surprise grâce à une esthétique et un gameplay irrésistibles. De quoi dynamiter les poncifs des univers persistants médiévaux fantastiques sur PC.

Réuni autour d’ex-vétérans de Blizzard (Starcraft, Warcraft, Diablo…), ArenaNet brandit un Guild Wars 2 Design Manifesto sur son site. Les intentions soulignées critiquent avec justesse les tares édifiantes de la plupart des MMO actuels. Abonnement mensuel, combats insipides, narration chétive, points d’XP dictatoriaux… Autant de défauts que Guild Wars 2 esquiverait.

Ecoulé à 6 millions d’exemplaires grâce à une formule sans abonnement, le premier opus prenait la forme d’un RPG (jeu de rôle) solo dont certaines ramifications menaient vers des parties en ligne. La suite mise sur un MMORPG total, tout en gardant la dimension narrative immersive d’un RPG classique. Guild Wars 2 demande ainsi au joueur de personnaliser totalement le passé de son avatar pour lui livrer une aventure sur mesure.

Confronté au réveil de dragons séculaires menaçant la terre, le joueur entamera son périple en créant un perso parmi cinq races aux compétences diverses. Humains, sylvaris, charrs, norns et asuras cachent un passé riche.

La classe (érudits magiciens, soldats et aventuriers polyvalents), la religion et la personnalité de son héros influeront également sur l’histoire et son quartier d’origine façon Fable 3. Sans oublier les personnages tués, les missions réussies et les décisions. Egalement appliquée aux combats, cette philosophie confrontera aléatoirement le joueur à des joutes entamées par d’autres, avec gains de points d’expérience, au pro rata de la participation.

Effet ricochet

Si l’expérience importe, Guild Wars 2 veut éviter les dérives du farming (1) de WOW, l’objectif des développeurs étant de rendre accessible des gros boss impressionnants et intéressants à tous. Novices comme experts. L’XP a droit de cité, mais GW2 se concentre sur une gestion intelligence des compétences limitées à 10, exploitables par le joueur. Secret? Les combiner avec celles d’autres joueurs pour des actions offensives et défensives.

Un mur de feu créé par un protagoniste permet ainsi d’enflammer les flèches de son coéquipier tandis qu’un sort nocif pour un ennemi pourra guérir un ami « compatible », s’il se trouve sur sa trajectoire. Loin d’être statiques, les combats en hack’n’slash annoncent également un dynamisme à tout crin puisqu’en plus des esquives et des attaques physiques, divers types de sorts seront invocables en mouvement.

A défaut de présenter une technique graphique irréprochable, l’esthétique de GW2 balaie enfin sans peine d’autres super productions médiévales fantastiques allant de Dragon Age au dernier Final Fantasy. Moyen Âge, révolution industrielle, science fiction…: les thèmes architecturaux autant que les environnements naturels et les monstres entrevus dans les previews crépitent d’idées jubilatoires. World Of Warcraft, en baisse de fréquentation constante depuis 2009, aurait-il trouvé rival à sa taille?

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Guild Wars 2, édité par NCsoft et développé par ArenaNet. Age: 12+. Disponible sur PC courant 2011.

(1) De longues heures passées à bêtement tuer de petits monstres pour rendre son personnage plus fort.

Michi-Hiro Tamaï

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