8e jour à Venise: I’m still not there

© EPA

Vincent Gallo est encore en train de nous la jouer fantôme à Venise. Mais il a de la concurrence, en la personne de Joaquin Phoenix, acteur principal du documentaire I’m Still There.

Feuilleton Vincent Gallo, suite: alors qu’on l’attendait à la projection officielle de son film, mardi soir à la Sala Grande, le réalisiteur y brillait par son absence, se révélant même quelque peu goujat sur ce coup-là, en envoyant la seule Delfine Bafort au casse-pipe de la réception publique. On doit à l’honnêteté de dire que l’actrice allait s’en sortir avec des applaudissements nourris (pour son courage ou pour sa non-prestation dans le film, nul ne le sait), Promises Written in Water échappant à la bronca qui avait accompagné la projection à Cannes de The Brown Bunny, le précédent opus du sieur Gallo.

Au titre de fantôme de la Mostra, ce dernier a toutefois trouvé un rival de poids en la personne de Joaquin Phoenix. L’acteur fétiche de James Gray est au coeur de I’m Still There, documentaire de Casey Affleck voyant Phoenix se retirer des affaires cinématographiques pour se reconvertir dans le rap. Canular ou non, la question a alimenté les spéculations les plus diverses, sans que Affleck ne cherche à dissiper le trouble enrobant son film. Quant à Phoenix, il était, à en croire le réaliateur, à Venise mais aux abonnés absents. Ce qui, tout bien réfléchi, s’inscrivait parfaitement dans la continuation de I’m Still There. Ou mieux, I’m still not there, en l’occurrence…

Jean-François Pluijgers

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