Bons plans sorties pour le week-end (22>24/02)

© Doro Tuch
FocusVif.be Rédaction en ligne

Concerts, clubbing, ciné, théâtre, expos… Comme chaque vendredi, Focus pointe le meilleur de l’agenda culturel pour pimenter vos week-ends.

MUSIQUE/CLUBBING

Metricity
: Bazaar, Bruxelles
Quand: vendredi 22 février
Quoi: Bruxelles la nuit? L’air de rien, depuis quelques mois maintenant, les propositions se multiplient à nouveau au rayon clubbing. Dernier né à revendiquer une place dans l’agenda des noctambules bruxellois: Metricity. L’événement sera inauguré le 22 février. Il a trouvé refuge au Bazaar, qui, avec Mr Wong, semble décidément rafler tout ce que la capitale compte comme nouveau concept électro. Puisque c’est bien de cela qu’il s’agit, Metricity proposant une affiche à dix noms (dont plusieurs à trémas -c’est toujours bon signe). Pas de grandes stars à gros cachet, mais un line-up qui s’annonce aussi cohérent que prometteur. Outre des régionaux de l’étape (Sophie L-Fêtes & Maya Cox, Max Mömmer…), le programme de la soirée sera notamment pris en main par le Français N’To, producteur techno venu de Marseille; le projet post-dubstep roumain (si, si) Arapaima; ou encore le petit Belge qui monte, Stereoclip, alias Maxime Merkpoel, en partie à l’origine de Metricity. L’événement est prévu pour se dérouler au moins quatre fois par an. Mieux: il espère rapidement essaimer dans d’autres capitales européennes. Euro disco…
www.metricityevent.com

Pantha Du Prince
: Fuse, Bruxelles
Quand: samedi 23 février
Quoi: Elements of Lights, son dernier album, sorti au début de l’année, sonnait comme de la techno (littéralement) sous cloches, paysages minimalistes joués au carillon. Curieux de voir comment Pantha du Prince le déclinera en live, sur la scène du Fuse.
www.fuse.be

Zita Swoon Group
: Ferme du Biéreau, Louvain-la-Neuve
Quand: vendredi 22 février
Quoi: Au-delà de l’aventure humaine qui a vampirisé deux ans de sa vie, Stef Kamil Carlens a réussi à faire cohabiter ses idées rock arty et la sinuosité de la musique mandingue. Sans rien abandonner de ses manières persos relayées par son excellent Zita Swoon Group -chant déchiré, instruments tressés, il se laisse humidifier par le balafon rêveur et le chant perçant des Burkinabés. À (re)voir ce vendredi à la Ferme du Biéreau.
www.fermedubiereau.be

CINÉMA

La 38e cérémonie des César
: sur BE 1
Quand: vendredi 22 février à 20h55
Quoi: Si l’on doutait encore de la bonne santé artistique du cinéma français, la liste des nominations à la 38e Cérémonie des César suffirait à s’en convaincre. L’arithmétique donne ainsi pour favoris Camille redouble de Noémie Lvovsky (13 nominations), Amour de Michael Haneke (10), Les adieux à la reine de Benoît Jacquot (10), Holy Motors de Leos Carax (9) et De rouille et d’os de Jacques Audiard (9), soit autant de films marquants de 2012. Dans la maison de François Ozon et Quelques heures de printemps de Stéphane Brizé pourraient brouiller les cartes, la sélection ayant par ailleurs une coloration très belge avec les nominations, à des titres divers, de Jérémie Renier (Cloclo), Matthias Schoenaerts (De rouille et d’os), Yolande Moreau (Camille redouble), Lucas Belvaux (38 témoins), Joachim Lafosse (A perdre la raison), Michael R. Roskam (Bullhead), Stéphane Aubier et Vincent Patar (Ernest et Célestine), Emma de Swaef et Marc Roels (Oh Willy) et Nicolas Guiot (Le cri du homard). Verdict vendredi à partir de 20h55, sous la présidence de Jamel Debbouze, et la conduite éclairée d’Antoine De Caunes…
www.academie-cinema.org

De l’écrit à l’écran
: Centre Wallonie-Bruxelles, Paris
Quand: du 20 au 26 février
Quoi: Initiative peu banale: le Centre Wallonie-Bruxelles, à Paris, propose, pendant une semaine, un programme de dix films adaptés de romans d’auteurs belges francophones, et présentés en copies restaurées. L’éclectisme est de mise au sein d’une sélection qui alterne classiques (L’assassin habite au 21 de Clouzot, d’après Stanislas André-Steeman, Les inconnus dans la maison, où Decoin revisite Simenon, Léon Morin, prêtre de Jean-Pierre Melville, inspiré du roman de Béatrix Beck) et curiosités (Mystère à Shanghai de Roger Blanc, et Que personne ne sorte! d’Yvan Govar, tous deux adaptés de Steeman, ou encore le Thyl Ulenspiegel de Charles De Coster, dans la version d’Alov et Vladimir Naoumov). Et jusqu’au cultissime Malpertuis, réalisé en 1972 par Harry Kümel d’après l’oeuvre de Jean Ray, avec Orson Welles notamment, et que le réalisateur viendra présenter en personne le 26 février, en clôture de la manifestation.
www.cwb.fr

Le monde nous appartient ****
En salles depuis le 20 février
DRAME/THRILLER | Le monde nous appartient consacre l’audace et le style d’un réalisateur créatif en diable, Stephan Streker. Une nouvelle voix s’ajoute au (beau) concert du cinéma made in Belgium.
Notre critique

Sightseers ***
En salles depuis le 20 février
COMÉDIE NOIRE | Le nouvel enfant terrible de la perfide Albion, c’est lui, Ben Wheatley, bibendum mal dégrossi qui en trois films à peine a imposé sa griffe: un cinéma de genre au réalisme tranchant rehaussé d’un humour noir et irrévérencieux. So British.
Notre critique

Lore *** En salles depuis le 20 février
DRAME HISTORIQUE | Adaptant un livre lui-même nourri de souvenirs réels, Cate Shortland signe un film audacieux et sensuel, évitant l’empathie tout en suivant l’avis d’Elie Wiesel selon lequel « les enfants de bourreaux ne sont pas des bourreaux eux-mêmes ». La réalisatrice australienne allie dans sa mise en images, intelligence et densité organique, sensuelle. A découvrir!
Notre critique

Goodbye Morocco ***
En salles depuis le 20 février
THRILLER | Après les déjà très réussis Viva Laldjérie et Délice Paloma, Nadir Moknèche nous offre une nouvelle et belle émotion avec un Goodbye Morocco où il retrouve son interprète du premier film cité, Lubna Azabal. L’actrice est au sommet de son encore jeune mais déjà très intense talent, dans un rôle de femme défiant plusieurs tabous.
Notre critique

EXPOS/SCÈNES

Testament (VO allemande surtitrée) : Bozar, Bruxelles
Quand: les 22 et 23 février
Quoi: Quand nos parents mourront, faudra partager l’héritage. Culottées, des comédiennes berlinoises, les She She Pop, ont embarqué leurs vrais pères sur scène, posant la question en prenant appui sur le Roi Lear. Dans cette pièce de Shakespeare, le Roi vieillissant veut partager son royaume entre ses trois filles. Au préalable, il leur demande de lui dire « combien, elles l’aiment ». Tandis que les deux filles vénales y vont à la grosse louche, Cordélia, la dernière, avoue n’aimer son père que comme l’exige son lien filial « ni plus, ni moins »! C’est balancé en l’an 1606! Colère et tragédie. Elle sera bannie, le royaume deviendra un vrai champ de bataille. En 2013, la force du propos tient toujours la route… Champ de bataille dans son genre, Testament se concentre efficacement sur l’héritage. Sur scène, trois fauteuils « royaux », des micros et caméras, des bouts commentés du Roi Lear, des clins d’oeil artistiques avec des cadres « vidéo-portraits » où passent les pères et des comédiennes à la fraise élisabéthaine autour du cou. Un spectacle proche de la performance où se mêlent cruauté, complicité, amour et humour… La gamme de dialogue est large entre les pères et les filles qui se chargent mutuellement. Incisives, c’est qu’elles poussent le bouchon un peu loin, jusqu’à déculotter leur père (comédien-amateur), reprochant la pension confortable de ces soixante-huitards, réclamant les heures de baby-sitting qu’ils offrent aux autres enfants de la fratrie, s’interrogeant finalement sur l’extrême vieillesse des parents, puants, radotant, bavant, qu’il faudra assumer sans humilier. Eux, ils ont de quoi se défendre et se lâchent petit à petit, leur reprochant le ridicule de leur spectacle, leurs vies ratées sur les planches, leurs engagements creux… Pris dans la tourmente des filles, un des pères s’avancera à une équation mathématique hilarante sur le Roi Lear, les réserves d’argent et d’amour! Parfois sec, un peu long, avec quelques larmes de poésie, Testament est un ping-pong grinçant dans les rouages du politiquement correct. On rit franchement, piqué aux entournures…
www.bozar.be

Quand m’embrasseras-tu?
Où et quand: Théâtre 140, Bruxelles, du 20 au 22 février, et Théâtre de l’Ancre, Charleroi, les 23 et 24 février
Quoi: Même en cage, on peut chanter. C’est le poète palestinien le plus connu, Mahmoud Darwich (1941- 2008), qui le dit: « Ami, si le canari ne se cache pas pour toi, tu es ton propre geôlier »… Le metteur en scène français Claude Brozzoni propose un théâtre musical empreint de peinture pour traverser l’oeuvre du poète, parlant d’amour, de Gaza et de terre, sans militance, juste dans la plaie de sa Palestine natale. Sur scène, on découvrira le comédien Abdelwahed Sefsaf faisant vibrer le son du Darwich, entouré de musiciens et leurs variations métisses mêlant percussion, orgue, guitare et accordéon. Du live aussi pour le plasticien Thierry Xavier qui intervient, armé des mots de Darwich, à travers peinture et grande toile. Une jolie fresque vivante, en arabe et français, se pointe à l’horizon…
www.theatre140.bewww.ancre.be

Dés-orienté(s) (exposition collective)
: ISELP, Bruxelles
Quand: du 22 février au 4 mai
Quoi: A l’instar de Louis-Ferdinand Céline dont elle fut la plus grande passion, la danse possède quelque chose de magnétique. Ce combat -toujours déjà perdu mais chaque fois un peu gagné- avec la pesanteur est sans doute ce qu’il y a de plus noble chez l’être humain. C’est cette même danse qui est la substance de l’exposition Dés-orienté(s) proposée par l’Institut supérieur pour l’étude du langage plastique. Au casting, une série d’artistes qui puisent leur matière première dans la danse contemporaine… et la restituent sous des formes variées: vidéo, installation, dessin, performance. Au fil de l’accrochage, la thématique prend une tournure inattendue, traversée qu’elle est par la notion de l’accident -la désorientation, l’équilibre. La chute des corps comme perspective scénographique inédite.
www.iselp.beVoir le court-métrage Naufrage de Clorinde Durand sur Arte.TV

Penser le futur
: La Maison Folie, Mons
Quand: jusqu’au 24 février
Quoi: Pour Penser le futur, la Maison Folie nous propose de « cultiver l’étrangeté », en un mini festival pluridisciplinaire, réunissant théâtre, expos, installations, performances et photos. Au menu: un Club de l’étrange dévoile des écrits sur l’altérité par des « personnes en marge », une inspiration pour l’exposition photographique collective, orchestrée par Alicia Contu à la recherche de nos bizarreries cachées. En ovni: I lost my virginity on this bridge signé Christian Williame réunit musique, vidéo, et un choeur de citoyens, hommage à l’envol de l’imaginaire. Extrait: « Ecartèle tes poumons jusqu’à la moindre alvéole, déguste, jouis, aspire, respire nom de Dieu! Largue les amarres! Décolle à la verticale! » Autre curiosité avec Inframince alors!, une série d’installations vidéo sur le thème du masque, une machine à avaler des déchets pluri-médiatiques, sur le matraquage d’images, un détournement de périscopes et carrément une étrange greffe de… moteur! Métamorphosée en cabinet de fantaisies, la Maison Folie a décidément une étrange façon de parler du futur.
www.lemanege.com

L.H., Ph.C., J.F.Pl., N.C., L.D., N.A., M.V.

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