Comment une kermesse attire les plus grandes stars de la pop?

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Depuis quelques années maintenant, les Lokerse Feesten et leur ambiance de ducasse font le plein de noms clinquants. Mais que foutent les Beach Boys et New Order chez les spécialistes de la saucisse de cheval?

En Wallonie, quand tu te coltines une fête populaire du genre, tu te tapes Frédéric François ou le premier éliminé de The Voice… Modestement créées en 1975 pour divertir les Lokerenois qui ne partaient pas en vacances, voire les retenir à la maison, les Fêtes de Lokeren rameutent depuis le milieu des années 2000 les noms les plus ronflants de la pop et du rock.

Les Sex Pistols, Massive Attack, Sonic Youth, Supergrass, Alice Cooper et Ray Davies, entre autres, sont passés lors des dernières éditions par la ducasse de la petite ville flandrienne. Car oui, les Lokerse Feesten sont une grande ducasse. Une fête populaire. Avec, pas loin, une kermesse et des manèges. Et s’il y a du monde aux concerts (12.000 visiteurs par jour de moyenne en 2011), on a parfois l’impression qu’il se fout de la musique comme de sa première tamponne.

Pourtant, du 03 au 12 août, l’événement flandrien accueille encore la crème de la crème: Bryan Ferry, les Beach Boys, PiL, Echo and The Bunnymen, New Order, les Specials… Des vieux, certes, mais des mecs qu’on ne verra nulle part ailleurs chez nous cet été. Comment? Pourquoi? Le tout gros avantage des Fêtes de Lokeren, c’est qu’elles durent une semaine et demie. Elles ont donc dix dates à proposer aux artistes souvent libres les lundi, mardi et mercredi en période estivale (les festivals commencent rarement avant le jeudi) et donc prêts à baisser leurs tarifs.

Si ces stars, elles peuvent se les payer, c’est aussi qu’organisées en soirée, les Feesten sont parvenues à fidéliser des spectateurs toujours susceptibles d’applaudir leurs idoles au terme de leur journée de boulot (les gigs ne commencent généralement pas avant 19h). D’où la prog très axée reformations et vieilles gloires. Elles se sont enfin taillé une bonne réputation dans le milieu, renforcée par l’enthousiasme de leur programmateur Peter Daeninck, nous dit-on dans le business. Waar is da feestje?

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