BSF J4: The Kissaway Trail, don’t kiss goodbye !

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Quatrième et dernière soirée de musique pour la place des Palais durant ce qui est devenu le Brussels Water Festival. A l’affiche sur la place des Palais, pas grand-chose qui puisse donner l’appétit des musicos avertis : The Tellers, Renan Luce et BB Brunes… Face à ça, la place du Musée, place à la découverte voire à la redécouverte avec The Kissaway Trail, aMute et Chokebore.

Soixante personnes, votre serviteur compris, comme si les entrées avaient été comptées préalablement. C’est tout ce que comptait de pelés et tondus la place du Musée sur le coup de 19h alors que les Danois de The Kissaway Trail entraient sur scène.

Ça cause pas des masses, genre 8 mots durant le concert :  » Thank you so much ! «  et  » Sorry about the rain ! «  Certain que l’un dans l’autre, ils n’y pouvaient rien par rapport à ce temps digne d’un défilé du 21 juillet. Néanmoins, The Kissaway Trail, déjà venu au Bota il y a deux ans, délivre un set sobre mais puissant. Le quintette, transformé en sextette le temps de la tournée, se donne, tout le monde chante, tout le monde rit et, 1ère conclusion, ils sont les Arcade Fire européens. On ne sera pas les premiers et certainement pas les derniers à le dire, mais la comparaison est loin d’être usurpée.

Alors que les notes font plus qu’enchanter le peu de foule présent, même si quelques kawés rouges sont venus s’ajouter au tout, j’apprends à 19h43 (sisi, j’ai toujours le message) que les Tellers arrêtent leur concert place des Palais : la scène est inondée… Définitivement on a fait le bon choix ! Surtout que venant du Nord, ils n’ont pas froid aux yeux nos garçons. Ils s’attaquent à une reprise des Pixies : Where is my mind ? Le culot est bien présent, la réussite aussi. Il fallait oser mais c’est bien réussi !

Le temps d’une interview avec le quintette danois (voire notre article), aMute a entamé son concert sur la place du Musée. Les premières notes résonnent alors que l’interview a toujours lieu, place des Palais le tout a du retard alors pourquoi ne pas tenter l’histoire de Renan Luce ?

Bon ok, c’est romantico-guimauve-gnagna, mais ça fonctionne ! Le public n’est pas très difficile à décrire : des parents, des enfants, des ados en mal d’amour… Mais le mec est un pro, lui joue sous la pluie (peut-être ses instrumentistes ont-ils une bonne assurance) et s’en donne à coeur joie pour la dernière sortie de sa tournée.

Les chansons mielleuses, tout le monde les a entendues mais les vannes pourries pas encore :  » il pleut des cordes, mais nous, on en casse… «  Bon peut mieux faire bonhomme ! Renan nous promet d’arrêter mais c’est plus fort que lui il revient avec pire encore… fallait s’arrêter là pourtant !

Pendant ce temps là, l’un ou l’autre inconscient, parieur fou, … propose à sa tendre de l’épouser par message interposé… Haaaa, c’est bateau, c’est nul, on s’en fout mais ça a le don de faire rire la plupart des gens présents…s’ils y prêtent attention !

Le public, lui, reprend les paroles connues par coeur, y compris quand il s’agit de conspuer les deux trois libertaires ayant pris l’aisance de libérer l’envergure de leur parapluie.  » Ba ouai mon gars, les gosses, ils voient rien !  » Ça rythme autant que la pluie qui produit un bruit infernal sur les par-dessus :  » Parapluie, parapluie, parapluie,… «  Ça vaut mieux que de la castagne et c’est même peut-être plus efficace.

En attendant, notre bon vieux Renan répond au rappel. Musicalement c’est impeccable, ça n’est pas osé mais il sait faire plaisir au public qui le lui rend bien. Renan terminé, autant partir tout de suite pour revenir à la place du Musée alors que l’on croise des ados d’ores et déjà surexcités, et surtout surexcitéEs, pour voir un certain BB Brunes… niaiseries à mourir non merci. Les bénévoles, eux, nettoient la scène à coups de raclettes…

Autant en revenir à un bon vieux Chokebore. Encore un de ces groupes des nineties reformés récemment, me direz vous, oui, d’accord, mais on se donne la chance de les voir. Pour les plus jeunes, Chokebore c’est un de ces groupes qui aura tout de même fait les premières parties de Nirvana entre 1992 et 1994. Mais ça n’est pas non plus le groupe le plus incisif de l’histoire du rock.

Des voix qui ne dépassent pas les décibels des guitares, un set un peu plat et qui ne laissera que peu de place à l’excitation des quelques barbus nostalgiques (ha cette fois il ya au moins une centaine de personnes…) venus voir leur performance. Ici ça gueule fort et ça applaudit en riant grassement, nul doute que le contraste avec la place des Palais doit être saisissant.

Finalement on n’en retiendra que l’entrée en matière sublime des Danois d’Odense. No please, don’t kiss us goodbye !

Damien Roulette

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