The Boombox Project: quand le radio-cassette était synonyme de bling-bling

Où Keith Richards raconte sa life, le boombox est honoré d’un boombook, Bang on a Can reprend le Velvet d’étrange manière, et The Warrior’s Way tient de la bouillabaise au navet.

La semaine prochaine, sort en Angleterre et aux Etats-Unis l’autobiographie de Keith Richards, Life, bouquin cité le week-end dernier par quelques dépêches d’agence où il était question du « tout petit zizi » de Mick Jagger, de son surnom pas vraiment affectueux de Brenda et de l’odeur des oranges à Valence en compagnie d’Anita Pallenberg. Dans un esprit moins Ardisson, à la fois plus trash, honnête et forcément proche de son sujet, on vous conseillera plutôt la couverture presse consacrée à cet évènement populo-médiatico-rock and rollesque par le magazine… Rolling Stone.

http://www.rollingstone.com/music/photos/53622/220533

25/30 ans avant l’iPod pour tous et les blogs musicaux à 2000 amis, c’était la boombox des artistes hip-hop qui donnait le ton, surtout dans les rues de New-York où est née cette street-culture à l’époque encore très largement underground. Photographe principalement connu pour ses images choc des Twin Towers en flammes publiées en septembre 2001 dans Time Magazine, Lyle Owerko est également passionné par la pop-culture de sa ville adoptive et collectionne depuis une dizaine d’années ces vieux radio-cassettes totalement flamboyants. Une passion aujourd’hui aussi incarnée en bouquin, The Boombox Project, tout juste sorti aux Etats-Unis, et qui présente une collection de photos d’époque et de clichés de modèles « aussi rutillants qu’un Humvee aujourd’hui », en plus de textes écrits par les Beastie Boys, LL Cool J, les Fugees et Spike Lee. Bref, une ode à un vrai pan de culture de rue et d’affirmation sociale, aux antipodes de la musique du téléphone portable à 30 euros écoutée sans casque rien que pour emmerder le reste de la rame de métro de certains crétins d’aujourd’hui.

http://www.nytimes.com/2010/10/16/arts/music/16boombox.html?ref=music

Bang on a Can est un ensemble de musique classique contemporaine principalement connu pour s’adonner chaque année aux Etats-Unis à une série de concerts regroupés sous l’appelation Marathon Concerts, ce qui annonce clairement le côté « performance » et « endurance » du show. Ils ont également sorti il y a une dizaine d’années une relecture aux instruments classiques de l’album Music for Airports de Brian Eno. Leur dernier fait d’arme: reprendre le Heroin du Velvet Underground en version violoncelle/voix. Il paraîtrait que Lou Reed est ravi du résultat, comme toujours dès qu’il s’agit de considérer sa musique avec sérieux et recueillement. Chantée sur scène pour la première fois il y a quelques jours à Los Angeles, voici la version démo de cette version peut-être plus curieuse que renversante. Non?

http://latimesblogs.latimes.com/culturemonster/2010/10/lou-reeds-heroin-rearranged-for-cello-and-voice-audio.html

Tu aimes les films asiatiques avec des combats de sabres, des saltos arrière à quatre mètres du sol et des fantômes sortis des enfers? Tu aimes les westerns crépusculaires, ceux où les garçons-vachers sont armés de mitrailleuses gatling genre Horde Sauvage, de double mousquetons, de flingues à 234 coups et autres arsenaux improbables? Tu aimes les romances dans les beaux paysages de La Plaine américaine, les fameuses Badlands chères à Terrence Malick? Tu aimes les images trafiquées, lysergiques, aux couleurs saturées à la Zack Snyder? Tu aimes Matrix? Hé bien si tu aimes tout cela (à la fois), il y a de grandes chances que tu aimes beaucoup The Warrior’s Way, premier film américain avec Jang Dong Gun, mégastar sud-coréenne. Ou pas du tout. Parce que bon, il ne faudrait pas exagérer sur la moquette à la harissa, non plus: on le voit d’ici que c’est n’importe quoi, votre truc, là!

Serge Coosemans

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