Critique

[À la télé ce soir] Arno, dancing inside my head

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Un drôle de portrait, sympa et décousu, à l’image du « vieux motherfucker ».

« Il y a des gens qui frappent leur femme quand ils ont des problèmes. Cherchent la bagarre dans des bistros, jouent les hooligans à Anderlecht ou au RWDM. Moi, je fais des chansons. » Même s’il radote un peu et utilise souvent les mêmes expressions, Arno a toujours eu le sens de la formule. Arno, dancing inside my head, que le rockeur ostendais a lui-même rebaptisé An Ugly Old Rock’n’roll Alligator, est un drôle de portrait. Un portrait non dénué de défauts, fragmenté, sans fil rouge, étrangement déambulatoire, qui tombe parfois un peu des mains. Le documentaire de Pascal Poissonnier offre cependant çà et là quelques jolies scènes qui résument finalement bien le bonhomme. Que ce soit au studio ICP où il bosse sur son album avec John Parish. En train d’essayer de changer de chambre d’hôtel, toutes trop bruyantes à son goût. Ou de faire face aux compliments amourachés d’une vieille dame qui semble richissime dans les loges d’un club new-yorkais où il vient de jouer. Arno déclame sa poésie en se promenant de Bruxelles à Paris. D’Ostende à Ouessant. Il se confie aussi. Raconte sa mère, « une personne fantastique, féministe avant la lettre », morte quand il avait 24 ans. Exprime son rapport à la nostalgie. Tandis que ses pérégrinations sont entrecoupées d’images d’archives comme ce con- cert de Tjens Couter en 1979. Sympa et décousu à l’image du « vieux motherfucker ».

DOCUMENTAIRE DE PASCAL POISSONNIER. ***(*)

Ce mercredi 1er janvier à 22h50 sur La Deux.

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