Cannes, le film du jour (8): The Paperboy, de Lee Daniels

Le réalisateur de Precious est de retour avec polar poisseux made in Florida. Mais encore…

Comme Andrew Dominik (Killing Them Softly) et John Hillcoat (Lawless) avant lui, c’est avec un film de genre que Lee Daniels a forcé les portes de la compétition cannoise, The Paperboy adoptant le moule, pas vraiment inédit, d’un polar du Sud tout en moiteur. Inspirée d’un roman de Pete Dexter, l’histoire a pour cadre Lately, un bled de Floride, à la toute fin des années 60. Et voit un duo de journalistes du Miami Times, Ward Jansen (Matthew McConaughey), l’enfant du pays, et Yardley Acheman (David Oyelowo), son partenaire d’écriture, venir mettre leur nez dans une affaire de meurtre qui avait un peu expéditivement envoyé Hillary Van Wetter (John Cusack) derrière les barreaux. Le tout, à la demande de Charlotte (Nicole Kidman), la correspondante pas farouche du détenu, et sous les yeux de Jack (Zac Efron), le jeune frère de Ward, que les événements vont avoir le don de sortir de la torpeur de la post-adolescence.

Construit en flash-back, The Paperboy, s’appuie, on l’aura compris, sur une charpente aussi solide qu’éprouvée, sans vraiment chercher à éviter les clichés. Soutenu par un casting en béton -Nicole Kidman, en particulier, démontre ne pas avoir peur de grand-chose-, le film maintient sans heurts mais sans génie son cadre d’ensemble. Et si l’on ne s’ennuie certes pas, on se demande aussi par quel sortilège cet imbroglio des bayous a bien pu se retrouver en compétition…

Jean-François Pluijgers

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