La Vie d’Adèle: Abdellatif Kechiche flingue Léa Seydoux et Le Monde

Léa Seydoux, Abdellatif Kechiche et Adèle Exarchopoulos © REUTERS/Yves Herman
FocusVif.be Rédaction en ligne

Dans une tribune publiée sur Rue89, Abdellatif Kechiche est revenu sur la polémique qui a entouré La Vie d’Adèle et en profite pour faire une mise au point avec ses détracteurs.

Après la violente polémique qui a accompagné la sortie du film La Vie d’Adèle, récompensé par la Palme d’or en mai dernier à Cannes, Abdellatif Kechiche a décidé de régler ses comptes. Dans une tribune publiée sur le site Rue89, le réalisateur est revenu sur les attaques de Léa Seydoux, les accusations proférées par le Syndicat des Professionnels de l’Industrie de l’Audiovisuel et du Cinéma et la responsabilité du journal Le Monde.

« Léa Seydoux devra s’expliquer devant la justice »

Dans de nombreux entretiens, Léa Seydoux avait remis en cause les conditions de tournage de La Vie d’Adèle et les méthodes de travail d’Abdellatif Kechiche. La jeune actrice avait même qualifié le tournage d’« horrible », dans les colonnes du Daily Beast. Le réalisateur évoque ainsi « la polémique ignoble orchestrée » par la jeune actrice, à l’aide de propos « infamants et malsains ». « Elle s’est mise à me traîner dans la boue en débitant mensonges et outrances avec une inconséquence qui ébahit », déclare Abdellatif Kechiche, qui accuse Léa Seydoux de lui donner une image « de sadique et de pervers manipulateur, qui aurait fait tourner complètement nues deux jeunes comédiennes des scènes de sexe dix jours non-stop ». La jeune actrice devra se justifier « devant la justice », en « personne majeure et comptable de ses actes ».

« Je n’ai jamais retenu personne »

Les accusations du Syndicat des Professionnels de l’Industrie de l’Audiovisuel et du Cinéma (SPIAC) relayées par le journal Le Monde, ont fait bondir Abdellatif Kechiche. Le syndicat dénonçait certains « comportements » du cinéaste, « qui dans d’autres secteurs d’activités relèveraient sans ambiguïté du harcèlement moral ». « Pourquoi ces « techniciens anonymes » que j’aurais maltraités ne m’ont­ils jamais rien dit et pourquoi sont-ils restés jusqu’au bout, si les conditions proposées leur étaient à ce point insupportables? Pourquoi ont-ils, au contraire, renouvelé leur mission? Je n’ai jamais retenu personne », affirme-t-il. Abdellatif Kechiche se défendu d’être « tyrannique », revendiquant le fait que ses techniciens le suivaient « de longue date » et le remerciaient régulièrement « d’avoir toujours fait en sorte que le plateau soit à la fois un lieu de travail et un lieu de convivialité où règne un esprit de famille ».

Le Monde « a gâché ce qui aurait pu être une très belle fête du cinéma français »

Abdellatif Kechiche accuse le journal Le Monde d’être à l’origine de cette « campagne de presse » qui aurait pu faire de lui un « réalisateur détruit » si son film « n’avait pas été récompensé à Cannes ». « Je ne remercie pas ceux qui, au sein de la rédaction […] du Monde » ont « gâché ce qui aurait pu être une très belle fête du cinéma français », a-t-il déclaré. Le cinéaste remet en cause le travail d’un journaliste en particulier: Aureliano Tonet, chef du service culture du Monde. Ce dernier aurait, selon lui « donné la parole à des accusateurs » sans « émettre de réserves lisibles et sans prendre la peine de croiser plusieurs sources ». « Dans quel but avoir laissé publier, sans même aller les vérifier, des informations aussi erronées? » s’interroge-t-il. Aussi, le cinéaste a-t-il demandé à Aureliano Tonet de « s’expliquer sur sa conception cynique et personnelle de son métier de journaliste ».

Anaïs Chabalier

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