Pukkelpop J2 – Hot mais pas cheap

© Olivier Donnet

Dans le Dance Hall, Hot Chip fait s’agiter les corps, tout en mettant du baume au coeur. Fortiche.

One Life Stand, son dernier album, en a laissé plus d’un dubitatif. Il faut dire qu’au fil de son parcours, Hot Chip n’a cessé de mettre de l’eau populaire dans son vin indie, passant en quelques années d’une électro finaude à même de rassasier les amateurs de dance intelligente à une efficacité toute immédiate lorgnant vers l’eurodance et la disco house limite putassière. A prendre ou à laisser, donc.

Sur scène, les choses tournent relativement carré, en effet: avec son gros son, ses basses énormes, Hot Chip est devenu une incroyable machine à faire danser. Et ce, de la première à l’ultime seconde, le groupe se fendant d’un véritable concert best of: toutes les tueries présentes sur The Warning (Boy From School en ouverture, Over and Over), Made In The Dark (One Pure Thought, un Ready For The Floor d’anthologie en clôture) et One Life Stand (One Life Stand, I Feel Better), ses trois derniers albums en date, semblant être de la party.

N’en demeure pas moins ce petit supplément d’âme qui fait toute la différence: la voix de fausset d’Alexis Taylor, roitelet nerd de l’électro pop, distillant, entre les beats maousses, son lot de douce mélancolie. Elle est là, la formule magique: Hot Chip nous vrille le coeur pour mieux s’attaquer à nos jambes. Ou comment réconcilier, dans un grand bain de larmes et de sueur, esprit festif et vague à l’âme.

Nicolas Clément, à Kiewit

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