Dour J2: JC Satan-Mujeres, garage de l’Europe

Mujeres © Olivier Donnet
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Dans la foulée de l’enfumé Mark Lanegan, les diaboliques JC Satan et les Barcelonais de Mujeres, déjà réunis aux Nuits du Bota, ont électrisé la nuit.

Même à l’heure de l’électro, des clubbers et du beat, il y a moyen à Dour de trouver du rock, de l’électricité et des guitares. Sur le coup de minuit et demie, tandis que Carl Craig chauffe la Red Bull Elektropedia Balzaal, les Turino Bordelais de JC Satan confirment l’excellente santé de l’autre rock français. Pas celui de Manoeuvre, de Nagui et de BB Brunes. Celui qui sue et suinte les clubs moites et les caves cramoisies. Des endroits que squattent les mecs de chez Born Bad, Feeling of Love, Frustration, Magnetix, Cheveu et compagnie. Chez JC, il y a du sexe et de la tension. Chaud devant. Pendant qu’une petite centaine d’excités se rentrent dans le lard, un type ramasse un tube fluorescent et se l’enfonce dans le nez. Un inconnu, hilare, lui montre la photo d’un autre gars avec ce même genre de gadget coincé entre les fesses. Paraît que le malheureux festivalier a passé trois heures à se moucher.

Si JC Satan, dont le troisième album Faraway Land est sorti l’an dernier, mérite sans doute le titre de meilleur groupe de rock garage bleu blanc rouge (dommage que le set n’ait pas duré plus d’une demi-heure), les Mujeres eux peuvent être qualifiés de Black Lips espagnols. D’accord, les Barcelonais ne se roulent pas de pelles et ne vomissent guère par-dessus leur guitare au beau milieu d’un morceau avant d’entonner des choeurs comme si de rien n’était, mais ils dégagent une énergie rafraîchissante et possèdent un tas de titres qu’auraient très bien pu torcher les quatre d’Atlanta. Un, dos, très, Cuatro… En espagnol, c’est encore mieux.

Un peu plus tôt dans la soirée, sur cette même Cannibal Stage, Converge faisait gueuler son hardcore made in Boston tandis qu’à la Jupiler Marquee, Mark Lanegan, avant de terminer sa tournée à Dublin et Stockholm, imposait son rock sombre, enfumé, classe et cabossé. Keep on rockin’…

http://www.whatcomesaroundgoesaround.fr/portfolio/j-c-satan/

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