Critique

Les Aventures extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec

Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

La bande dessinée de Tardi est une splendeur, aux accents poétiques attachants. Sa transposition à l’écran par Luc Besson n’est qu’un pur divertissement, mais assez efficace et assurément sympathique.

LES AVENTURES EXTRAORDINAIRES D’ADÈLE BLANC-SEC, FILM D’AVENTURES DE LUC BESSON. AVEC LOUISE BOURGOIN, JEAN-PAUL ROUVE, GILLES LELLOUCHE. 2010. ***

Ce dimanche 29 avril à 20h50 sur TF1.

Fasciné par un personnage féminin apte à prolonger la déjà longue série de « femmes fortes » chantées par son cinéma (Nikita et Jeanne d’Arc, entre autres), le réalisateur a confié le rôle titulaire à Louise Bourgoin, qui campe Adèle Blanc-Sec avec gouaille et détermination, même si elle ne ressemble pas vraiment à l’héroïne de Tardi. L’action se situe dans les années 10, dans un Paris que l’apparition d’un ptérodactyle (un dinosaure volant) fait frémir et s’interroger. La créature est prise en chasse par la police, et aussi par la presse, d’où l’implication de la journaliste intrépide. Ajoutez à l’histoire une momie baladeuse, et vous obtenez un récit mêlant enquête, aventure et fantastique avec un bonheur par endroits bien communicatif. Des personnages secondaires bien croqués (Gilles Lellouche épatant en inspecteur de police gourmand et plutôt crétin!), des effets spéciaux réussis, ajoutent au plaisir pris à suivre un film mené à vive allure par un Besson visiblement enthousiaste. Dommage que le sens du mystère et de l’étrange, et la poésie urbaine, propres à l’£uvre originale, soient un peu mis de côté…

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