Rammstein: certains l’aiment chaud

© Werchter

Mais qu’est-ce ? Mais qu’est-ce qu’on attend pour foutre le feu ? Rammstein évidemment. Samedi soir, les Allemands ont littéralement enflammé la plaine de Werchter.

En découvrant Rammstein et son métal industriel en 1997 sur la bande originale du Lost Highway de David Lynch, puis en voyant les Allemands jouer avec le feu, mimer la sodomie et la masturbation pour la première fois en ouverture du Pukkelpop, on n’imaginait jamais les retrouver treize ans plus tard en tête d’affiche de Werchter devant 80.000 personnes médusées.


Il est minuit samedi soir quand un fan, du genre ado en sweat à capuche, parvient à se hisser sur la Main Stage pendant le concert des métalleux teutons. Le gamin est tout excité, saute de joie quand le chanteur Till Lindemann se retourne et l’allume au lance-flamme. Quelques membres de la sécurité font mine de paniquer et courent derrière l’homme torche… C’est ça Rammstein. Du show. Une incroyable mise en scène. Du rock à grand spectacle.

Fondateur du groupe, Richard Z. Kruspe, est un grand fan de Kiss et ça se ressent dans la théâtralité de ses troupes. Leurs tenues, leurs effets pyrotechniques, leurs décors et leurs débuts de concerts. L’un se prend pour Robin des Bois. L’autre joue en marchant sur un tapis roulant quand il ne se paie pas un crowd surfing sur un bateau gonflable. On comprend rien aux paroles de Du Riechst So Gut et Du Hast mais on ne peut rester de glace.

La preuve que ce 3 juillet, c’est définitivement le jour de l’Allemagne. Après la qualification de la Mannschaft pour les demi-finales et sa démonstration contre l’Argentine, Rammstein triomphe en pratiquant la politique de la terre brûlée. Chaud must go on…


Julien Broquet à Werchter

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