Only God Forgives: l’après-Drive de Gosling et Winding Refn

Où Womb pose une question dérangeante, Juan Atkins et Optimo domptent le beat, on s’intéresse aux Magnetic Fields et au disco, tandis que Gosling et Winding Refn préparent l’après-Drive.

Co-production entre la Hongrie, l’Allemagne et la France tournée en anglais, le film Womb du magyar Benedek Fliegauf pose une question vertigineuse, que certains scientifiques estiment un jour prochain pouvoir être assez courante: que se passerait-il si une femme éperdue d’amour pour son chéri disparu décidait de donner naissance au clone de son amour accidentellement décédé? Oui, porter dans son ventre et puis élever l’exacte réplique génétique d’un ancien amant? Feuille de papier ministre, nom, prénom, vous avez deux heures avant que l’on ne ramasse les copies.

http://www.comingsoon.net/films.php?id=52738

Dans la techno dès 1981 avec son projet Cybotron, Juan Atkins est à 49 ans une légende, un parrain, un maître. Cela ne l’empêche pas d’avoir commis une grosse faute technique à la fin de son mix pour Fact mais comme le souligne le magazine « ça prouve que c’est réellement du live ». Et ce bonhomme-là, en live, vous laboure un dancefloor sans problème, vous laissant complètement en jachère.

http://www.factmag.com/2012/03/05/fact-mix-319-juan-atkins/

Autre mix du moment, la trance selon Optimo. Heureusement, rien à voir avec Tiësto et les trucs pour allumés new-age de Goa mais bien un mix planant reprenant quelques pépites sorties hier ou aujourd’hui par de très bons dompteurs de synthétiseurs et excellemment mixées par JD Twitch.

http://www.dummymag.com/mixes/2012/03/06/optimo-s-pure-trance-mix/

Artiste pop discret mais carrément passionnant à suivre, capable de passer du folk dépouillé aux larsens à la Jesus & Mary Chain en passant par la synth-pop, Stephin Merritt continue tranquillement son petit bonhomme de chemin à la barre de son précieux groupe à géométrie variable, The Magnetic Fields. A l’occasion d’un nouvel album, Love at the Bottom of the Sea, le chanteur s’est livré à Death & Taxes, webzine lui aussi d’excellente tenue.

http://www.deathandtaxesmag.com/179650/interview-the-magnetic-fields-stephin-merritt/

Tous les 6 mois environ, un documentaire musical de la BBC fait à priori illégalement le tour du web sans que les ayant-droits ne semblent particulièrement s’en émouvoir. Après celui sur le krautrock et un autre sur la synth-pop, voici le temps du disco, petit film hallucinant avec plein d’icônes d’époque dedans (Nile Rodgers, David Mancuso…) et des anecdotes très marrantes, dont celle rappelant que pour la majorité du public des seventies, toutes les allusions au mode de vie gay des chansons étaient complètement incompréhensibles. Joy indeed, beautiful brother of mine!

http://www.the-drone.com/magazine/the-joy-of-disco/

Only God Forgives, le prochain film de Nicolas Winding Refn, toujours avec Ryan Gosling dans le rôle principal, se tourne en ce moment même à Bangkok et est déjà assuré d’être classé R aux Etats-Unis, pour cause de violence à priori extrême. Gosling y interprète un organisateur de matchs de boxe thaïlandaise au passé trouble, embarqué dans une vendetta qui part totalement en sucette. Le film entend opérer sur le cinéma d’arts martiaux le même update que Drive ne le fit sur le polar. Succès à priori assuré, malgré une opération qui sent déjà le « gros malin » jusque ici.

http://screenrant.com/nicolas-winding-refn-only-god-forgives-sandy-157547/

Serge Coosemans

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