Julian Casablancas en demi-teinte

© Olivier Donnet

Le leader des Strokes s’est démené sans convaincre en début de soirée jeudi à Liège. Un concert en demi-teinte, donc, si ce n’était l’accoutrement du gaillard et des siens…

Oui, l’album solo de Julian Casablancas, avec ses claviers suintant le mauvais goût eighties et ses soli de guitares pleureuses, sent quelque peu le pâté. Reste que le leader des Strokes (ses Converse savamment élimées, ses futals moule-burnes, ses moues d’enfant gâté qui s’ennuie) dégage toujours cette aura, ce je-ne-sais-quoi d’énergie rock, voire de tension sexuelle, qui font les concerts à même de nous filer la gaule. Et puis, nous souffle-t-on, il paraîtrait que le sieur Casablancas intègre systématiquement à sa setlist les I’ll Try Anything Once et Hard To Explain des Strokes. Rien que pour ça…

Chargé de lancer véritablement les hostilités nocturnes ce jeudi, l’ami Julian déboule sur scène avec des yeux ronds de Playmobil, un costume (déguisement?) rouge flamboyant, une mèche décolorée et un t-shirt Ozzy Osbourne. Tout un programme, donc, rehaussé de la présence d’un groupe aussi étoffé que… euh… improbable.

Las, passée une sympathique attaque « strokesienne », l’excitation retombe d’un (voire deux bons) cran(s). Casablancas mouille, certes, le maillot (l’effet Ozzy?) mais son répertoire, malgré encore l’une ou l’autre incursion dans celui des Strokes, n’est vraiment pas à la hauteur. Rien à signaler. Au suivant.

Nicolas Clément, aux Ardentes

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