Le girl power de Kate Nash

© Frédéric Pauwels

Avant Snoop Dogg, l’Anglaise a décliné la pop au féminin aux Ardentes.

On a un peu du mal à évaluer: quel est l’impact d’une fille comme Kate Nash? Il y a eu le hit qui a tout lancé (Foundations), mais après? En début de soirée, l’Anglaise bénéficiait en tout cas d’une belle visibilité sur la grande scène. Ensemble ligné noir et blanc, coiffe délurée, et épaulettes vertes, elle se plante derrière son piano. Pour l’accompagner, le groupe est minimal: basse; guitare, batterie. Tous au féminin. Un girl band pour taper sur le clou: la pop de Nash est féministe, discours explicite à la clé demandant aux filles de se prendre en main. Bordel de merde. Musicalement, ça part un peu dans tous les sens, passage punk bruitiste compris. Cela peut être un peu déstabilisant, mais la sauce prend. A la fin, Kate Nash termine debout sur son piano, manquant de se planter, soutenue par ses roadies. Un peu maladroite. Comme sa volonté, limite gauche, d’imposer par tous les moyens son discours revendicatif. Ce qui n’enlève rien à sa pertinence: après tout, la pop a beau être dominée par les filles, combien sont-elles à en profiter pour vraiment la décliner au féminin?

L.H.

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