10 Days Off: In memoriam

Clap dernière pour le 10 Days Off © 10 Days Off
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Depuis hier soir, au Vooruit de Gand, le festival pionnier des musiques électroniques danse sa dernière danse. Ce soir, à 18h, il refermera définitivement son carnet de bal.

On a beau dire, difficile de ne pas y voir un moment-charnière, au moins symboliquement. Dimanche soir, alors que le Tomorrowland refermait ses portes, allumant les feux d’artifice clôturant sa double édition-anniversaire, les 10 Days Off démarraient eux leur nuit. La plus longue. Et la dernière de son histoire. On l’a dit, après 20 ans, le festival a en effet décidé de raccrocher. Un enterrement sans fleurs, ni couronnes. Mais avec tout de même un cercueil, posé debout dans le hall, entre la salle et la terrasse du Vooruit … Cela valait bien le déplacement.

Pour l’occasion, le « cortège funéraire » lancé hier soir est particulièrement long : les DJ se succéderont jusqu’à ce lundi 18h. Les stars internationales étant venues plus tôt dans la semaine (Richie Hawtin, Carl Craig…), dimanche, la place est donc surtout occupée par les tenanciers locaux. Une manière de terminer sans chichis, mais avec envie et enthousiasme. Bafana et Bromin ont ainsi eu le privilège de balancer les premières salves. Certes, ce n’est pas encore la grande foule. Sur le coup d’1h30, il y a cependant déjà plus de monde quand Magnus prend le relais. Pour le live, le projet électronique de Tom Barman (dEUS) et CJ Bolland gonfle et se joue à 5, avec Joris Caluwaerts aux claviers, Christophe Claeys à la batterie, et, tiens tiens, Tim Vanhamel à la guitare. Mop bouclée d’épagneul sur la tête, l’ex-EvilSuperstars-dEUS-Millionaire ressemble de plus en plus à un Jack White pâlot (pléonasme) qui aurait trop regardé Tex Avery. Mais au moins, Vanhamel fait le show. Il comble même avantageusement les blancs quand les programmations de CJ Bolland tombent en rade. Le couac arrive après un quart d’heure à peine, à l’image du concert qui démarre de manière brouillonne, le son tardant à se mettre en place. Où va Magnus ? Electro ici ou… Barman a bien une idée, mais ne la concrétise pas avant la moitié du set. Le single Singing Man passe déjà mieux, avant que French Movies ne dégoupille enfin l’affaire. La dernière ligne droite est pétaradante. En toute fin, sur Summer’s Here, caché sous sa capuche, Alan Gevaert (dEUS) vient encore ajouter sa basse. Fun time.

Tom Barman
Tom Barman© 10 Days Off

La suite, c’est Ed & Kim qui la prennent en main. Le duo avait pourtant raccroché en décembre dernier, histoire de préserver l’audition d’Edwin Korver. Le prétexte d’une « dernière valse » aux 10 Days Off était toutefois trop séduisant. Après tout, on ne meurt qu’une fois… Le binôme passera ensuite le relais à Raphael. Il est alors passé 4 heures. Le public agite les bras en l’air. Les néons font alors ressortir les bracelets officiels des clubbers. Ici pas de montre, ni de loupiotes qui clignotent. Mais des simples bracelets orange fluo. Juste fluo… (à suivre)

(vers la partie 2)

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