Bons plans sorties pour le week-end du 31/8 au 2/9

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FocusVif.be Rédaction en ligne

Concerts, clubbing, ciné, expos, théâtre… Comme chaque vendredi, Focus fait le tri dans l’agenda culturel pour vous proposer le meilleur du week-end.

MUSIQUE

Scène sur Sambre
Où: Abbaye d’Aulne, Thuin
Quand: les 31 août et 1er septembre
Quoi: Le site Internet musicfestivals.be, sorte de méga-annuaire des festivals en Belgique, recensait pour 2012 près de 600 festivals disséminés aux quatre coins du Royaume… Soit près de deux par jour en moyenne sur l’année, rien que ça. Alors, quand on lance son petit festival, que faire pour se démarquer de l’offre déjà pléthorique? D’aucuns jouent la carte de l’exclusivité (Louis Bertignac à l’Autumn Rock), de la tête d’affiche internationale (Agoria au Bucolique), s’adressent à un public de niche (le Roots’n’Roses et son affiche blues’n’roll) ou au contraire brassent le plus large possible (le Ronquières Festival, avec Peter Doherty aux côtés de M Pokora). D’autres tentent des initiatives plus innovantes, comme le Micro Festival qui veut revenir aux valeurs essentielles d’un festival à taille humaine, ou le Deep in the Woods qui joue la carte ultra-décontractée dans un camp de vacances.
Le festival Scène sur Sambre, dont la deuxième édition aura lieu les 31 août et 1er septembre prochains, joue sur (presque) tous les tableaux. Le cadre est idéal (le parc de l’abbaye d’Aulne, le long de la Sambre), l’affiche est aussi pointue (Rover, Inna Modja, Intergalactic Lovers) que cliché (Joshua, Quentin Mosimann, Gérald De Palmas), qui chope une grosse tête d’affiche internationale (Texas) et ancre son originalité dans un détail pas piqué des hannetons: la majorité des artistes ne se produiront pas dans la plaine, mais bien sur une scène flottante mouillée dans la Sambre… D’où le nom du festival et son slogan, « le festival des barges » (sic). Tous à l’eau?
www.ideefixe.be/scenesursambre

Feeërieën
Où: Parc Royal, Bruxelles
Quand: jusqu’au 31 août
Quoi: C’est désormais une tradition bien ancrée: chaque été, avant de rouvrir ses portes du boulevard Anspach, l’Ancienne Belgique s’offre une petite sortie au Parc Royal. Histoire de profiter des dernières douceurs de l’été autour du kiosque rénové, et de s’offrir une progra à haute valeur ajoutée, sans grands noms ronflants, mais avec de vrais choix artistiques, tranchés et tranchants. Dernière occasion d’en profiter, ce vendredi, avec Kangding Ray et Gang Colours.
www.abconcerts.be

Leftorium
Où: Bazaar, Bruxelles
Quand: samedi 1er septembre
Quoi: C’est la rentrée. Pour leur nouvelle saison, les Leftorium de Geoffroy Mugwump adopteront le rythme d’une soirée par mois. Le patron promet même la mise en place de deux espaces différents. En attendant, l’édition de septembre accueillera ni plus ni moins qu’Efdemin, alias Phillip Sollmann, valeur sûre du Berghain berlinois, entre mix deep house et tranchées plus techno.
www.leftorium.be

Junior Boys
Où: Mr Wong, Bruxelles
Quand: samedi 1er septembre
Quoi: Duo électronique signé sur Domino, Junior Boys (Jeremy Greenspan + Matt Didemus) a déjà sorti trois galettes électropop, dont l’excellent It’s All True. Ils seront de passage par Bruxelles pour un concert exclusif chez Mr Wong.
www.facebook.com/MrWongBrussels

CINÉMA

Associés contre le crime **
En salles depuis le 29 août
COMÉDIE POLICIÈRE | Prudence et Bélisaire Beresford, le retour du retour, le couple de détectives emprunté par Pascal Thomas à Agatha Christie retrouvant une troisième fois les écrans après Mon petit doigt m’a dit et Le crime est notre affaire. Les inénarrables Catherine Frot et André Dussollier sont une fois encore embarqués dans une enquête loufoque, qui les conduira dans une clinique de chirurgie esthétique, sur les traces d’un mystérieux élixir de jouvence.
Notre critique

Festival 5 sur 5
Où: Place Mansart, chapiteau du Splendide et Cinéma Stuart, La Louvière
Quand: du 1er au 22 septembre
Quoi: Voilà 8 ans que La Louvière rime avec cinéma documentaire à la faveur du festival 5 sur 5, organisé par l’Espace Dragone. Pour sa neuvième édition, la manifestation propose, trois semaines durant et dans divers lieux de la capitale du Centre, un panorama de premières oeuvres, de même qu’une compétition de courts métrages belges. S’y ajoute, le 22 septembre, en guise d’apothéose, la présentation des films réalisés par les cinq jeunes réalisateurs européens (originaires d’Allemagne, de Lettonie, d’Espagne, et de Belgique pour deux d’entre eux, une francophone et un néerlandophone) accueillis pendant cinq semaines en résidence. Lesquels sont invités à porter un regard inédit sur la cité, et sur celle de Mons, ville amie associée au projet, leur film de 10 minutes devant par ailleurs respecter la thématique de l’impertinence -tout un programme.
www.festival5sur5.be

Lola ****
Où: Galeries Cinéma, Bruxelles
Qui: de Jacques Demy. Avec Anouk Aimée, Marc Michel, Jacques Harden. 1961. 1h30.
Quoi: Il y avait, certes, l’exemplaire édition DVD, bien évidemment intégrée à l’intégrale Jacques Demy parue en 2008; revoir Lola sur grand écran, c’est toutefois un bonheur qui ne se refuse pas, amplifié encore par la qualité d’une copie fraîchement restaurée. Il plane sur ce premier long métrage de l’auteur des Demoiselles de Rochefort un parfum obstiné de légèreté et d’insouciance, déclinées en mode délicatement mélo, tandis que Lola -lumineuse Anouk Aimée-, danseuse de cabaret et jeune femme éperdument amoureuse, s’arrime à sa conviction: « Vouloir le bonheur, c’est déjà le bonheur. » De fait, si le film est dédié à Max Ophuls, tout le cinéma de Demy y est déjà en germe, de la musique de Michel Legrand aux chassés croisés du destin orchestrés en mouvements aériens -ronde qui fera d’ailleurs réapparaître, quelques années plus tard, Roland dans Les parapluies de Cherbourg et Lola, bouleversante, dans Model Shop. Un enchantement.
www.galeries.be

EXPOS/SCÈNES

ATDK Open air
Où: Abbaye de Villers-la-Ville
Quand: du 31 août au 2 septembre
Quoi: Evénement. La bande d’Anne Teresa de Keersmaeker danse dans les ruines de l’Abbaye de Villers-la-Ville avec En Atendant (2010) et Cesena (2011). Cohérence retrouvée que l’on salue: ces deux spectacles ont été créés en plein air à Avignon avant de tourner en salles. Sauf que En Atendant (un seul « t » en vieux français) explore la lumière à la tombée du soir, tandis que Cesena infiltre celle du lever du jour. Vraie lumière naturelle que l’on retrouvera ici . En Atendant commence à 19h, Cesena se pointe au petit matin à 5h20 précise. On avait tenté l’expérience Cesena: la troisième dimension pour spectateurs et danseurs. On avait été déçu de l’ambiance chorégraphie formaliste dans l’immense plateau de la Cour d’Honneur d’Avignon. Hormis quelques temps forts, on avait trouvé inégale la performance des 19 danseurs-chanteurs, tous sobrement vêtus de noir, sur une musique du XIVe siècle, chantée live et a capella. Forcément rodée depuis, on se dit que la chorégraphie savante d’ATDK a ici les moyens d’installer une intimité qui nous manquait pour entrer dans le propos polyphonique des corps. A (re)découvrir, couplé avec En Atendant, premier volet du diptyque sur la lumière naturelle et l' »ars subtilior » -voix, flûte et vielle autour d’une musique née des tourments de l’Eglise, du passage du Moyen- Age à la Renaissance. En Atendant va vers le coucher du soleil, avec d’autres danseurs et chanteurs qui tentent de « porter l’intense présence des corps passant du jour à la nuit ». La terre, le ciel, le souffle, la lumière et la finitude humaine imbibent En Atendant et Cesena.
www.lamonnaie.be

Festival international des Brigittines
Où: Brigittines, Bruxelles
Quand: jusqu’au 1er septembre
Quoi: Atmosphère dans la chapelle désacralisée des Brigittines pour la dernière semaine de son festival de danse, piqué à l’étrangeté pour décaler le réel. On sera servi ce week-end avec l’univers gothique d’Abattoir Fermé et son Monkey: un huis clos dans la chambre d’un vieux type traversé d’hallucinations flippantes. En solo, stricte dans un costume masculin, l’excellente Lisbeth Gruwez chorégraphie un discours politique -It’s going to get worse and worse… La soirée francophone s’annonce visuelle, en 3 coups, avec Home de Louise Vanneste, un corps dans un carré de lumière, Sillon de Fré Werbrouck, solo « sur la route », et Noli me tangere, superbe bas-relief « sépia » de Mossoux-Bonté où des danseurs incrustés dans la pierre tentent de s’en extraire. En clôture du festival, de la « Pôle dance » dans Révolution d’Olivier Dubois: douze danseuses dans le riff du Boléro de Ravel. Une transe couplée à une soirée DJ Les Nuits du Laboratoire.
www.brigittines.be

Francis Joiris, Tout un univers en carton
Où: Espace Blanche, Bruxelles
Quand: jusqu’au 2 septembre
Quoi: Photographe de formation -il s’est formé auprès d’Hubert Grooteclaes-, le Liégeois Francis Joiris a fait une rencontre inopinée en 2008 à la faveur d’un stage « meubles sculpture » chez la cartonniste belge Isabelle Gieling. Depuis ce moment fondateur qui a changé son destin artistique, le carton est devenu pour lui un matériau privilégié avec lequel il entretient un contact tacite. Après une série de meubles, l’homme s’est consacré à la peinture et à la réalisation de tableaux et de collages. Loin d’être sans relief, entre ses mains le carton révèle tout son potentiel. Textures, structures, effets… Il y a là les éléments d’une grammaire formelle inépuisable. Devant les oeuvres, on songe au travail bricolo-poétique d’un Michel Gondry… A ceci près que Joiris pousse le genre encore plus loin.
www.espaceblanche.be

K.D., L.H., J.F.Pl., N.A., M.V.

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