Académie Balzac: bientôt une téléréalité littéraire

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Kevin Dochain
Kevin Dochain Journaliste focusvif.be

Pas sûr que l’auteur du Père Goriot se fasse une joie de retrouver son nom comme titre d’une téléréalité à venir. L’Académie Balzac sera pourtant la première téléréalité francophone centrée sur… la littérature.

A priori, on a du mal à imaginer l’art noble côtoyer ce qui a enfanté Nabilla et consorts. Le principe de l’Académie Balzac, mise en place par la petite maison d’auto-édition Les Éditions du Net, est pourtant peu équivoque: vingt auteurs se retrouveront enfermés dans le château de Brillac, à côté de Cognac en Charente et devront écrire un roman collectif en vingt jours, tout cela en présence de caméras branchées 24 heures sur 24. Les internautes pourront alors suivre le déroulement et l’éclosion du projet en direct sur le site www.academiebalzac.fr, et élimineront petit à petit les candidats pour n’en laisser que dix au final, dont le roman sera publié en fin de parcours.

Les candidatures, qui débuteront dès le 1er février prochain, seront ouvertes à tous, avec pour seule condition d’avoir déjà publié au moins un livre. Ensuite, les internautes choisiront via le site Web les candidats qui participeront bel et bien à l’émission qui sera diffusée sur le site dès le 1er octobre. Une quotidienne de 30 minutes résumera également la situation tous les jours sur le site de l’Académie Balzac et le travail final sera révélé le 24 octobre lors d’une Journée du manuscrit, retransmise en direct.

Aussi antinomique l’association littérature/téléréalité soit-elle, elle n’est pourtant pas la première en date. On se souvient par exemple que TF1 citait Nietzsche (sic) dans la promo de Danse avec les stars (« Un jour sans danse est un jour perdu »); mais surtout, comme le rappelle France Info, la Rai diffuse depuis novembre l’émission Masterpiece en Italie, en collaboration avec l’éditeur RCS Libri. Le projet, monté par le créateur de X Factor, Fremantle, permettra au vainqueur d’être publié à 100.000 exemplaires après avoir affronté 70 candidats « dans des situations d’immersion réelle », comme l’explique le Figaro.

Si l’Académie Balzac contribuera sans doute à élever le niveau de la téléréalité, on n’est par contre moins sûr que celle-ci serve la cause de la littérature…

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