La cité des dragons

ACTION/JEU DE RÔLE | Spécialiste ès actions imbibées de jeux de rôle, Bioware crache un nouveau monstre médiéval fantastique, Dragon Age II: Rise to Power. La flamme de Baldur’s Gate a toutefois tiédi.

DRAGON AGE II: RISE TO POWER, ÉDITÉ PAR ELECTRONIC ARTS ET DÉVELOPPÉ PAR BIOWARE, ÂGE 18+, DISPONIBLE SUR PC, PLAYSTATION 3 ET XBOX 360.

Le don d’ubiquité compte parmi ces tours de passe-passe encore trop rares dans les jeux vidéo. Inspiré du totémique Baldur’s Gate, Dragon Age: Rise To Power joue à fond sur ce précepte pour articuler ses ressorts ludiques oscillant entre action et jeu de rôle. Sans lien narratif avec le précédent Dragon Age: Origins, ce microcosme médiéval fantastique s’ouvre classiquement sur la création dans les moindres détails (physiques) d’un avatar humain. Guerrier, mage ou voleur: le choix d’une classe influence aussi les comportements guerriers du héros. Si on ne peut pas modeler un elfe, un nain ou un « Qunari » selon ses envies de gameplay, ces 3 autres races alliées peuvent être jouées en zappant d’un personnage à l’autre au beau milieu d’un combat. Vues à la 3e personne, les joutes jalonnant ce récit d’exil amènent souvent à marteler le pad comme dans un beat them all . A la différence d’un Bayonetta, l’agilité et les réflexes du joueur comptent toutefois nettement moins que son aptitude à utiliser les bonnes actions offensives au bon moment.

Les contraintes marketing d’Electronic Arts élaguent pas mal de subtilités stratégiques passées, dont les placements tactiques des membres de son équipe sur le terrain. Mais l’emploi des coups physiques et des sorts de proximité ou de distance doit toujours se faire avec un minimum de réflexion. Un sort dévastateur de flammes capable d’embraser une superficie donnée sera par exemple plus efficace s’il est lancé au bon moment et face à certains adversaires. Typiquement lorsqu’ils sont regroupés au même endroit et assez lents pour ne pas échapper à leur funeste sort.

Plat du jour

Cruciales au point d’influer sur le cours d’une bataille, la bonne organisation de son inventaire et l’évolution des pouvoirs de ses héros occupent également une bonne part du temps de jeu. Les occasions de faire des emplettes « magiques » dans les méandres touffus des nombreux « arbres » de compétences sont donc multiples. La variété de sorts étourdit. Les finesses rolistes un peu moins. Des équipements comme des armures demandent ainsi d’acquérir un niveau minimum de compétences en dextérité. Mais les puristes des jeux de rôle n’y trouveront pas chaussure à leur pied, vu que certains raffinements complexes liés à l’armement et à l’évolution des compétences des personnages ont disparu. Loin d’être aussi limpide qu’un Final Fantasy VII dans la lisibilité de ses menus, Dragon Age: Rise To Power compense ses faiblesses ludiques par un scénario dense, de nombreuses destinées croisées et des protagonistes marquants. On est loin de la sophistication des doublages d’un Fable 3 mais le joueur peut répliquer sur 3 tons (réconfortant, drôle et rentre-dedans) aux dialogues. Comme dans Mass Effect, l’issue d’une conversation peut en outre déclencher ou éviter des rixes. De quoi rester accroché au joypad un bout de temps. Juste pour voir la suite, sans voir le temps passer.

Michi-Hiro Tamaï

Mieux qu’Houdini

Prévu sur Xbox 360, PlayStation 3 et PC le 1er septembre prochain, Driver San Francisco joue également sur l’ubiquité pour rythmer ses courses urbaines sur fond de Golden Gate de carte postale. Le jeu, qu’Ubisoft a confié aux pères de la série, articule ainsi son gameplay autour de la possibilité de sauter de véhicules en véhicules tout au long des défis. Abracadabra!

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