Francofolies de Spa J4: Raphaël

Raphaël © Philippe Cornet
Philippe Cornet
Philippe Cornet Journaliste musique

Ce samedi, Raphaël présentait son dernier album Super Welter aux Francofolies. Nos impressions.

A l’automne, on disait à la sortie du nouvel album de Raphael : « Super-Welter évoque un bourdonnement électronique porté par des machines parfois rêveuses, parfois grinçantes. Pas de batterie, mais des rythmes programmés comme autant de bizutages sur les vieilles idées mélancoliques attachées au chanteur « . Rencontré à Bruxelles, le dit-chanteur expliquait alors qu’il ne tournerait pas, besoin étant de ressourcer les mécaniques et de casser la routine. Devenu disque d’or en France -il a fait moins bien en Belgique- Super-Welter, part finalement pour une douzaine de dates sur le printemps/été, dont les trois Francofolies, Montréal, La Rochelle et Spa.

Il y a deux ans, sur la scène Pierre Rapsat de l’Hôtel de Ville, le trentenaire surprenait une partie du public, en déconstruisant ses chansons via une radicale cure bashungienne, guitares crépusculaires comprises. Là, sur la scène Proximus du samedi soir, Raphael fait lui-même le guitar-hero, assumant crânement toutes les envolées instrumentales, alors que ses trois accompagnateurs, font chauffer le burnous.

Contrairement aux légitimes attentes, il ne s’agit pas ici de restituer le son minimaliste-electro de Super-Welter mais de faire chauffer une colle glu dans la tradition rock’n’roll. Caravane, Dans 150 ans, Locomotive et d’autres y passent, le gentil Raphael (…) cognant ses six cordes avec une fougue marlou, tout en écume et plaisir binaire. Pas de chipot, que des chansons bouillies dans un jus faisant honneur aux influences déjà citées de l’éphèbe, à commencer par le tutélaire Bowie repris à la guitare acoustique le temps d’un Modern Love intelligemment redistribué.

Au final, le public a vibré et nous aussi, tiens.

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