Dour, le Glastonbury wallon

© Noah Dodson
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Depuis ce jeudi, le festival de Dour a commencé à lâcher ses premières munitions sur la plaine de la Machine à feu. Pourquoi? Comment? Tout ce qu’il faut savoir sur le Glastonbury wallon du mois de juillet en 2120 signes.

Pourquoi le festival de Dour est-il le meilleur du monde (ou pas)? Parce qu’avec une affiche comptant plus de 200 groupes, le menu hennuyer est particulièrement copieux… La quantité n’excluant pas la qualité. Cette année, Dour peut même compter sur quelques concerts événements, comme par exemple ceux de Phoenix -seule date belge de la tournée- ou Detroit, ou la venue de Nas qui proposera une relecture de son cultissime Illmatic. On retrouvera également pas mal de chouchous de la maison: l’ambient perverse de Darkside, l’avant-pop fofolle de François & The Atlas Mountains, la soul 2.0 de Chet Faker, la furie de Cheveu, la techno kinky de Daniel Avery… Evidemment, quand la météo passe en mode aquatique, Dour peut rapidement se transformer en remake de Koh-Lanta. Mais sans que cela n’entache l’ambiance si « particulière » de l’événement… Et puis, soyons honnêtes, de tous les festivals de l’été, Dour est celui qui permet aux journalistes les jeux de mots les plus foireux, un vrai feu d’artifice kikoulol (exemple ci-dessus, à remplacer éventuellement par Dour de piste, Dour de la feuille, Dour de magie, à chacun son Dour…).

Le coup de coeur planqué au fond de l’affiche? Jusqu’ici, le revival rap nineties avait surtout touché les Etats-Unis (Joey Bada$$ présent ce dimanche) et la France. Avec les Bruxellois de l’Or du commun (samedi, 14h50), le hip hop belge se met désormais lui aussi à ranimer l’esprit « simple et funky » des années 90.

Le maillon faible? Scène principale du festival, la Last Arena n’a pas peur de mélanger tout et son contraire, capable d’enchaîner Raekwon et les affreux Within Temptation, Casseurs Flowters et les Kaiser Chiefs. De l’éclectisme et de ses limites…

Le coefficient Dour de France? 62%. Après une journée de repos, le peloton a commencé à se frotter aux premiers gros cols. Maillot jaune: les espoirs pop-garage belges Moutain Bike -forcément avec un nom pareil. Maillot à pois: Cypress Hill (« I wanna get high, so high… »). En l’absence de Mike Patton, le maillot vert du meilleur sprinter devrait éventuellement revenir à la techno fractale de Clark…

Jusqu’au 20 juillet, à Dour. www.dourfestival.be

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