Critique

Que vive la mer Morte

© Algeria-Intuitive
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

Arte prend la mer pour héroïne, dans un Thema consacré, entre 20.50 et 22.10, à la pollution nucléaire des fonds marins.

DOCUMENTAIRE DE GERMAN GUTTIEREZ. ***

Ce mardi 23 avril à 22h10 sur Arte.

Une héroïne malheureuse donc, dépeinte dans deux documentaires aux noms évocateurs: Océans poubelles et Arctique, cimetière atomique. Pas forcément de quoi se réjouir, la suite n’ayant rien de particulièrement extasiant non plus… Avec Que vive la mer Morte, la chaîne franco-allemande nous propose un film de German Guttierez décrivant avec minutie la situation alarmante d’une mer intérieure condamnée, si les choses restent en l’état, à se muer en… petit étang. Il faut voir la vitesse phénoménale à laquelle l’eau se retire d’une station balnéaire israélienne pour s’en rendre compte.

Le contrôle de l’eau est l’un des enjeux politiques et économiques majeurs au Proche-Orient. Et ce depuis un demi-siècle. Syrie, Liban, Jordanie, Israël, Palestine… Tous ont un rôle à jouer dans la sauvegarde de cette mer extrêmement salée (ni plantes, ni animaux) aux vertus thérapeutiques, étalée 400 mètres (!) au-dessous du niveau de ses semblables. Mais pour cela, il faudrait que ces nations se parlent. Collaborent. Pas gagné…

Crevassé de toutes parts, le littoral de la mer Morte rappelle à quel point les productions industrielles israéliennes et jordaniennes, autant que l’inquiétant devenir du Jourdain, assèchent l’une des merveilles (et curiosités) du monde, qui n’a malheureusement plus que quelques décennies devant elle. Sauf retournement de situation.

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