Critique

XCOM: Enemy Unknown, réjouissant remake

© 2K
Michi-Hiro Tamaï Journaliste multimédia

Planant entre tactique et gestion, les créateurs de Civilization réveillent les nerds des 90’s avec un remake étourdissant.

ACTION-STRATÉGIE ÉDITÉ PAR 2K ET DÉVELOPPÉ PAR FIRAXIS GAMES, ÂGE 18+, DISPONIBLE SUR PC, PLAYSTATION 3 ET XBOX 360. ****

Brandir des hommes verts face aux joueurs illustre souvent un manque d’inspiration. Resistance sur PlayStation 3 en témoigne. A côté de la princesse à sauver, la défense de la terre contre des E.T. fait donc figure de cliché routinier et paresseux. Le dossier XCOM transcende toutefois la règle. Plantant ses racines en 1994 (XCOM: UFO Defense), le titre de stratégie tactique au tour par tour n’a pas déserté la mémoire collective des gamers. Il faut dire que Firaxis, son studio, a enfanté plus d’une vingtaine d’épisodes du mythique Civilization. Rien de moins.

A contre-courant du « moi vois, moi tire » sur consoles, les développeurs originaires du Maryland réveillent les cellules grises des gamers via l’exercice délicat d’un remake du titre original. Déroulant un gameplay mille-feuilles, XCOM ressemble encore à un jeu d’échecs mutant. On y déplace des soldats mais leur gestion (en dehors des joutes) entre effectifs, compétences et autre hospitalisation reste cruciale. Au-delà de cette vision micro, le jeu prend également du recul pour demander de gérer en profondeur l’agence XCOM à un niveau cette fois macro, international.

Le joueur balance ainsi des satellites détecteurs d’aliens pour mieux surveiller et agir sur les zones chaudes du globe. Il aménage des nouvelles chambres fortes sous-terraines pour disséquer des Roswell et mieux trouver leurs points faibles. Augmentant également les compétences de ses soldats pour améliorer leur cadence (par exemple) de tir, la base développe également des technologies extra-terrestres indispensables au combat. A condition toutefois d’avoir rempli des objectifs secondaires sur le terrain…

Soucoupe en carton-pâte

Inextricablement lié à ce volet de réflexion pure, le nettoyage in situ d’aliens crépite. On se frotte à des vilains plutôt kitsch, à l’image des Roswell like ou des versions longilignes de l’agent Smith dans Matrix. L’escouade du joueur court de quatre à six soldats. Mais sa composition au sein d’un réservoir de bleus et de vétérans reste épineuse. Leur mort sur le terrain est en effet définitive, effaçant ainsi à jamais des heures de travail et de mission. Le gameplay-même sur le terrain prend la forme d’un STR tactique et demande de déplacer chaque unité dans un périmètre limité par deux cercles. Plus grand, le second ne permet toutefois pas d’effectuer une action comme un tir ou un lancer de grenade.

Plantés aux quatre coins du globe, les décors empruntent la 3D isométrique d’antan en y ajoutant des rotations autour du champ de bataille. Le style visuel reste assez générique mais les décors déroulent une foule d’objets prétexte à un système de couverture finaud. Loin de la binarité d’un Gears Of War, les soldats peuvent ainsi être complètement ou à moitié protégés des tirs ennemis. Voir même exposés uniquement sur leurs flancs ou leur tête.

Cette nomenclature se gonfle en outre d’éléments comme des bus dans lesquels on se planque ou des bâtiments à escalader pour mieux canarder l’ennemi. Des aides utiles, tant le titre se montre revêche avec le joueur. A déconseiller donc aux adeptes de jeux vidéo Kinder Surprise. XCOM n’est pas toujours un cadeau. Une très bonne chose face à des titres comme Forza Horizon.

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