Critique | Musique

Dado Moroni – Live in Beverly Hills

JAZZ | Certes, le titre n’est guère engageant, semblant nous inviter à une piano-bar party pour un apéro de fin d’après-midi. Peu de chance, pourtant, que vous entendiez ce disque dans votre lounge préféré.

JAZZ | Certes, le titre n’est guère engageant, semblant nous inviter à une piano-bar party pour un apéro de fin d’après-midi. Peu de chance, pourtant, que vous entendiez ce disque dans votre lounge préféré. D’abord parce que Beverly Hills possède bien un club de jazz et que c’est Dado Moroni qui officie au piano. Peu connu sous nos latitudes, même s’il a joué avec Bert Joris, Edgardo « Dado » Moroni (49 ans) est une des grosses pointures du piano jazz européen depuis les années 80. Son jeu, ancré dans la tradition post-bop -et comparable, en cela, à son compatriote Enrico Pieranunzi, aux Français Martial Solal et René Utreger ou, encore, à l’Espagnol Tete Montoliu- a évolué en un style personnel où se croisent les influences d’Ahmad Jamal, Hank Jones et, inévitablement, Bill Evans. Cet album en trio que propulse de main de maître le formidable Peter Erskin à travers standards et compositions de ses pairs (Django, I hear a Rhapsody, Einbahnstrasse), traditionnel italien (Vitti na croza) et compositions personnelles (dont Jamal), constitue une formidable introduction au talent de l’autodidacte Dado Moroni. Parfaitement enregistré, l’album propose en bonus le DVD du concert, très honnêtement filmé. Recommandé.

PH.E.

DADO MORONI, LIVE IN BEVERLY HILLS, RESONNANCE RCD 1012. ****

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content