Mario Vargas Llosa, l’anti-Cuba, prix Nobel de littérature 2010

© Alberto Ninals Gisb

Le prix Nobel de littérature vient d’être décerné à l’auteur espagnol d’origine péruvienne Mario Vargas Llosa.

L’Académie Nobel vient d’annoncer que le prix Nobel de littérature 2010 était l’écrivain péruvien Mario Vargas Llosa, récompensé pour « sa description des structures du pouvoir ». Son prochain ouvrage, El Sueno del celta (Le rêve du Celte), doit paraître début novembre dans le monde hispanophone. Il y évoque la personnalité de Roger Casement (1864-1916), nationaliste irlandais qui fit la guerre aux côtés des Allemands en 14-18 et qui critiqua le système colonial en Afrique et au Pérou.

Le prix Nobel lui est attribué « pour sa cartographie des structures du pouvoir et ses images aiguisées de la résistance de l’individu, de sa révolte et de son échec », précise l’Académie. Né à Arequipa au Pérou le 28 mars 1936, il a pris la nationalité espagnole en 1993.

Mario Vargas Llosa est également connu pour ses prises de position politiques. Alors qu’il soutenait dans les années 60 la révolution cubaine de Fidel Castro, il a pris ses distances jusqu’à être le candidat de la droite libérale aux élections présidentielles péruviennes de 1990, échouant face à Alberto Fujimori (ce qui l’a poussé à prendre la nationalité espagnole). Son évolution idéologique pèse d’ailleurs dans la brouille qui l’oppose à son ancien ami Gabriel Garcia Marquez, Prix Nobel de littérature 1982, qui reste un soutien de Cuba. Les deux monstres sacrés de la littérature latino-américaine sont désormais à égalité de Nobel.

LExpress.fr

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