MARVIN GAYE Let’s get it on (1973)

Après le manifeste politique What’s Going On, Marvin Gaye revient à des préoccupations plus intimes. Let’s Get It On est un sommet de sensualité, où le soulman expose un peu plus le dilemme qui le ronge en permanence: son déchirement intérieur entre le charnel et le spirituel. A la fin de sa vie, depuis sa retraite ostendaise, il créera encore un dernier hit au titre explicite: Sexual Healing.

PRINCE Dirty Mind (1980)

Difficile de choisir. Avec régularité, depuis bientôt 30 ans maintenant, Prince sort des brûlots funk obsédés par le sexe. Un tournant quand même, en 1980, avec Dirty Mind. Non content d’effectuer un vrai tour de force musical, Prince, slip noir sur veston décadent, affiche clairement la couleur, avec des titres comme Head qui parle fellation.

JAMES BROWN Sex Machine (1970)

Musique sexuelle par excellence, le funk trouve son « hymne » en 1970. James Brown sort alors Get Up (Sex Machine), son plus gros tube. Une vraie révolution, qui résume les avancées précédentes de titres comme Papa’s Got A Brand New Bag, Cold Sweat, ou Licking Stick. Autant de morceaux où le rythme et la transe prennent définitivement le dessus.

AL GREEN Let’s Stay Together (1972)

Le disque séminal par excellence. Al Green ne chante pas: il miaule, susurre, chuchote à l’oreille de la bientôt conquise. Comment en effet rester de marbre après avoir écouté les supplications lascives d’un titre comme Simply Beautiful? Plus tard, gravement brûlé par une amie éconduite, Al Green se fera prêtre. Revenu récemment à la soul music, il n’a cependant rien perdu de sa voix.

SERGE GAINSBOURG Je T’Aime Moi Non Plus (1969)

S’il ne fallait choisir qu’un titre francophone… La chanson de Gainsbourg a fait le tour du monde, écrite pour Bardot, mais chantée finalement par Birkin en 1969. Plus obscur, mais tout aussi licencieux, Dashiell Hedayat donne deux ans plus tard sa version psychédélique de l’amour en bagnole ( J’ai une Chrysler tout au fond de la cour/Elle ne peut plus rouler/mais c’est là que je fais l’amour).

DONNA SUMMER Love To Love You Baby (1975)

La réponse disco au Je t’aime Moi non plus de Serge Gainsbourg. En 1975, Giorgo Moroder cherche le tube disco définitif et pousse Donna Summer à jouer le jeu. D’abord réticente, Summer finit par accepter de « ronronner » l’orgasme. Banco! Dans les clubs, les gens deviennent hystériques et réclament une « rallonge ». Moroder s’exécutera avec une nouvelle version de 20 minutes.

LED ZEPPELIN Whole Lotta Love (1969)

Quel groupe fera le titre rock le plus suggestif? Hendrix ( Foxy Lady)? Les Stones ( Let’s Spend The Night Together? Brown Sugar?). Ou alors peut-être Led Zeppelin? En 1969, en pleine débauche sexuelle, le groupe reprend le blues de Willie Dixon. Il le gonfle aux guitares lourdes de sous-entendu, tandis que Robert Plant simule lui plus directement l’étreinte.

Chris isaak Wicked Game (1989)

Guitare twang à l’écho aérien, voix de Chris Isaak tour à tour profonde et chancelante. Sur une plage, le chanteur et le top-model Helena Christensen se courent après, s’enlacent, se murmurant à l’oreille des mots doux. La vidéo de Wicked Game, réalisée en noir et blanc par Herb Ritts, est de celles qui ont marqué l’histoire du clip.

L.H.

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