Rentrée littéraire : le compte à rebours est lancé

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Dans un peu plus d’un mois, des centaines de livres envahiront les librairies. De Houellebecq à Bret Easton Ellis, en passant par Marilyn Monroe, sélection des immanquables de cette rentrée littéraire.

Pendant qu’allongée sur la plage, bobonne fait le plein d’émotion le nez dans les derniers Marc Levy et Guillaume Musso, et que monsieur ne jure plus que par les pages « sport » de sa gazette préférée, le critique littéraire lui bosse. Et pas qu’un peu le malheureux. Il doit préparer la nouvelle rentrée littéraire. Ce n’est pas moins de 600 livres qu’il doit s’enfiler, décortiquer et finalement critiquer. Pendant les vacances d’été qui plus est. Mais cela, bien sûr, bobonne elle s’en moque. Elle a déjà ses auteurs fétiches.

Mais pour tous les autres, qui attendent la rentrée littéraire comme un enfant la Saint Nicolas, on sait que la période s’annonce compliquée. A peine septembre entamé, le lecteur (consommateur) se retrouve submergé par le flot incessant des sorties littéraires, qui se définissent toutes comme des incontournables évidemment. Faire un (bon) choix s’avère être une situation parfaitement anxiogène. Mais, toujours prêt à aider les laissés-pour-compte de la condition humaine, on a opéré une petite sélection des immanquables de cette rentré littéraire. Histoire d’y voir un peu plus clair.

Les incontournables

Michel Houellebecq : La carte et le territoire (Flammarion). Sans aucun doute, l’un des évènements de la rentrée. Houellebecq revient avec un roman, annoncé pour le 8 septembre. Le livre sera conséquent (460 pages), avec une trame historique basée sur trois personnages centraux : un artiste contemporain, son père et Michel Houellebecq lui-même. L’auteur évoquerait ainsi la société contemporaine à travers la réussite d’un artiste, la spéculation et l’argent.

Bret Easton Ellis : Suite(s) impériales(s) (Robert Laffont). 25 ans après Moins que zéro, l’auteur prolonge le plaisir avec son nouveau roman, attendu le 16 septembre. On suivra à nouveau Clay, (anti-)héros perdu dans les sentiments noirs de la solitude, la jalousie et la vanité. Le livre ferait d’ores et déjà l’objet d’un projet d’adaptation au cinéma, par le biais des studios Fox Searchlight qui aurait acheté les droits.

Les plus rock & roll

Virginie Despentes : Apocalypse bébé (Grasset). La française revient avec l’histoire d’une adolescente rebelle, Valentine, dont la fugue est contée par une détective privée peu douée, engagée par la grand-mère de la jeune fille pour la retrouver. Il s’agit d’un road-book (à la manière d’un road-movie), dans lequel on croise aussi bien du polar que de la satire sociale. Le livre doit paraître le 18 août.

Ann Scott : A la folle jeunesse (Editions Stock). Attendu également pour le 18 août, A la folle jeunesse est le sixième roman d’Ann Scott. L’auteur s’est fait connaître grâce à son roman Superstars, inspiré par les années techno. 10 ans après, elle revient sur l’engouement et les passions qui ont suivi la parution de ce livre et tire le bilan d’une folie non maîtrisée. Mais loin d’être un roman auto-centré, Ann Scott livre ici une vraie oeuvre de fiction.

Hunter S. Thompson : Gonzo papers (Tristram). Place maintenant au plus déjanté des journalistes de l’histoire contemporaine. Feu Hunter S. Thompson est de retour en librairie avec une série de quatre tomes de textes inédits. Les deux premiers sont prévus pour le mois de septembre : Parano dans le bunker et Dernier tango à Las Vegas.

Les romans noirs

Barry Gifford : Une éducation américaine (13e Note éditions). Barry Gifford n’est pas n’importe qui. C’est l’homme qui a créé la saga Sailor et Lula, dont le premier volet a été adapté au cinéma par David Lynch. Les deux hommes se sont d’ailleurs retrouvés par après pour l’écriture du scénario de Lost Highway. Donc les ambiances sombres, il connaît. Son nouveau livre se présente comme un portrait du Chicago (ville dont il est originaire) des années 50, à travers les yeux d’un orphelin. Le roman est attendu en librairie pour le mois de septembre.

Elmore Leonard : Road dogs (Rivages). Elmore Leonard livre la suite du destin de Jack Foley, un braqueur au prise cette fois avec un cubain qui sort de prison. On reste dans l’atmosphère habituelle de l’auteur, dont le roman Rum Punch avait été adapté au cinéma par Tarantino sous le titre de Jackie Brown.

Les surprises

Marilyn Monroe : Fragments (Seuil). Cela pourrait bien un des gros évènements surprises de cette prochaine rentrée littéraire. Les éditions du Seuil publieront le 12 octobre un recueil textes (poésies, écrits) et de photographies de Marilyn Monroe, extraits de son journal intime. Les documents datent de l’époque où la star était encore adolescente, jusqu’à son tragique décès. Nul doute que ce livre attisera notre curiosité sur un destin mythique et encore mystérieux.

Antonia Kerr : Des fleurs pour Zoë (Gallimard). Son nom ne vous dit sans doute rien et pour cause, il s’agit du premier roman d’Antiona Kerr. A 22 ans seulement, la jeune française livre une fiction sous influence Philip Roth, avec pour cadre les Etats-Unis dans lesquels un trader new-yorkais tente d’échapper à sa mélancolie et tombe amoureux de Zoë, beauté de 22 ans. Attendu pour le 19 août, ce roman s’annonce comme une belle révélation.

Les navets annuels

Et sinon, au hasard, Olivier Adam et Amélie Nothomb sortent un nouveau roman pour la rentrée littéraire… On ne vous fera pas l’affront de vous en parler, rassurez-vous. C’était juste pour vous rappeler que tout n’est pas bon à prendre lors de cette orgie littéraire de septembre. Mais on ne s’en fait pas pour eux, le succès commercial sera très certainement présent. Tiens, bobonne est déjà en train de commander leur roman d’ailleurs… On aura essayé.

Maxime Morsa (stg)

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