Critique | Musique

Dan Tepfer – Bach/Tepfer: Goldberg Variations

JAZZ | Formé au conservatoire à Paris, le pianiste franco-américain Dan Tepfer se partage entre musique classique et jazz. Improvisateur dans l’âme, il a voulu marier ses deux passions à travers Bach et les Variations Goldberg.

DAN TEPFER, BACH/TEPFER: GOLDBERG VARIATIONS, SUNNYSUDE SCC 1284 (HARMONIUA MUNDI) ****

En nous proposant une nouvelle version de l’oeuvre, Tepfer ne cherche pas à se confronter à Glenn Gould (s’il se dit admiratif du pianiste canadien, il cite le claveciniste Pierre Hantaï comme crucial dans son approche des Variations), mais à retrouver l’esprit du compositeur en improvisant une variation de son cru parallèlement à chacune des 62 variations qui succèdent à l’aria originel (en bref, en inventant une variation à la variation). Si vous ajoutez à cela qu’il trouve extrêmement vulgaire la jazzification swing de Bach par Loussier, que son pianiste de jazz préféré est Thelonious Monk et qu’il considère que seul le compositeur et improvisateur Frederic Rzewski (américain, il a enseigné au Conservatoire de Liège) a su réunir de façon créative le monde de la musique classique et du jazz, vous aurez une petite idée de son approche (passionnante) de ce monument de la littérature pour clavier.

Ph.E.

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