TW Classic: Debbie Harry ne renonce jamais

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Le Grand Chelem de Balthazar, les vieux restes de Debbie Harry et Ben Harper dans l’indifférence générale… Werchter attend désespérément son Boss.

Le mastodonte de l’été festivalier est une marque. Une marque qui se décline depuis 2008 (exception faite de 2011) en trois temps. Après Rock Werchter et Werchter Boutique, fin du triptyque 2013 ce samedi. Werchter goes Classic. Comment on reconnaît un festival de « vieux »? A l’âge de son affiche. Entre Debbie Harry qui a fêté son 68e anniversaire le 1er juillet et Santana qui aura 66 ans d’ici quelques jours, la moitié du line-up de TW peut prétendre à la pension. Même si elle ne serait qu’anticipée pour le Boss Springsteen. 63 piges seulement.

Dans la foulée des gamins de la journée, les Courtraisiens de Balthazar, qui pourraient pratiquement être leurs petits enfants, et qui pour la petite histoire ont réussi le Grand Chelem (être à l’affiche des trois festivals werchteriens sur le même été, un boost bien mérité), Blondie fait péter les premiers élans de nostalgie. Debbie Harry, toujours flanquée de Chris Stein et Clem Burke, devrait éviter les tenues et les pompes fluos. Essayer de se donner un air faussement jeune est souvent ce qui vous rend pathétique. Comme en atteste le vilain nouveau single de la New-Yorkaise, A Rose by Any Name (une référence à Roméo et Juliette), enregistré avec la chanteuse de Gossip Beth Ditto.

Aux abris, Blondie sortira bientôt un nouvel album Ghosts of download. Et même en mode best of (One Way or Another, Hanging on the telephone, Call me, The Tide is High, Atomic et le Heart of glass final), c’est pas vraiment la joie. En même temps, elles feront quoi Shirley Manson de Garbage et Gwen Stefani de No Doubt, à 68 balais? Qu’on se le dise. Debbie Harry ne renonce jamais.

Une bande de potes bien organisés squatte un coin de la pâture avec un salon gonflable. Et comble du luxe, les lascars ont même pris une pompe pour pas avoir à souffler. Vaut sans doute mieux comme ça. Ben Harper et Charlie Musselwhite, qui se sont rencontrés lors d’une session d’enregistrement avec, paix à son âme, John Lee Hooker, jouent dans l’indifférence générale. TW Classic, c’est quand même la glandouille. De toute façon, celui que tout le monde attend (si tant est que tout le monde attende quelqu’un), c’est forcément le Boss. Certains le voient pour la vingtième fois. La huitième de cette tournée. D’autres ont des t-shirts personnalisés avec les gigs auxquels ils ont assisté. Le concert est annoncé à 22h et est censé durer 2 heures et demie mais il paraît que Springsteen a demandé de commencer plus tôt pour pouvoir jouer plus longtemps… Ca fera plaisir à ses fans. Seuls les premiers arrivés qui ont été récompensés par un bracelet bleu peuvent se mêler aux VIP dans les premiers rangs… Sacré Werchter.

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