Les Magritte du cinéma

La ravissante Helena Noguerra reprend le flambeau de la présentation et Bertrand Tavernier celui du président, succédant à notre Jaco national.

LES MAGRITTE DU CINÉMA, CÉRÉMONIE PRÉSENTÉE PAR HELENA NOGUERRA.

Ce samedi 4 février à 20h00 sur Be 1.

Nous vous en parlions plus en détail la semaine dernière, mais nous y voilà concrètement: le cinéma belge peut à nouveau s’autocélébrer ce samedi. Et quand on dit cinéma belge, on en oublierait presque d’y apposer directement l’appellation « francophone ». Mais dans ce cas, on serait à nouveau en biais de la réalité puisque quelques films flamands, groupés dans une bien alambiquée catégorie « Meilleur film flamand en coproduction », seront également mis à l’honneur. On aimerait également vous dire que les Magritte 2012 récompenseront les meilleurs films de 2011, mais une partie de l’année 2010 sera prise en considération. Pas de doute, on est en Belgique. Parce que même des acteurs ou actrices locaux présents dans des productions étrangères figurent parmi les nominés: c’est le cas de Lubna Azabal, impeccable dans le long métrage canadien Incendies.

Les bonnes nouvelles? La ravissante Helena Noguerra reprend le flambeau de la présentation et Bertrand Tavernier celui du président, succédant à notre Jaco national (lequel avait raflé une bonne partie des récompenses l’an passé, ce qui faisait mauvais genre). Les moins bonnes? Il faudra encore se coltiner une grosse paire d’heures de cérémonie, avec les infinis temps mort que l’exercice charrie. Malgré la volonté légitime des promoteurs de l’événement, l’initiative a le look un peu vain des wannabes: puisant leurs nominés dans un vivier forcément restreint, les Magritte risquent rapidement d’avoir fait le tour de la question. Pour la petite histoire, c’est Bouli Lanners qui, avec ses Géants, est le mieux placé dans les starting-blocks (12 nominations), suivi de près par le film flamand Rundskop et par les inamovibles frères Dardenne (Le Gamin au vélo). La Fée, d’Abel et Gordon, ainsi que Quartier lointain, de Sam Garbarski, complètent la liste des favoris. Mouais… Finalement, c’est à se demander si le cinéma belge francophone n’a pas simplement trouvé un prétexte pour s’organiser une after-party géante. Où coulera, dans les catacombes du Square, la bière plutôt que le champagne. En toute simplicité.

Guy Verstraeten

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