Top of the Drake

Drake, ici au iHeartRadio Music Festival à Las Vegas, en septembre 2013. © REUTERS/Steve Marcus
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Samedi soir, le rappeur était au Palais 12, à Bruxelles. Retour sur le premier gros événement r’n’b de l’année.

Bruxelles, samedi sur le coup de minuit, à hauteur de la Porte de Namur. C’est le boxon pour rentrer dans la petite rue de Stassart, gros 4×4 à plaque étrangère et autres BM tentant de rejoindre le Spirito, là où est annoncée l’after du concert de Drake. There’s no business like show business: c’est l’ambiance des grands soirs pour le nouveau passage de la star canadienne en Belgique.

Plus tôt, tout le petit peuple r’n’b accourait au Palais 12 pour le premier gros événement de l’année. Imaginez: The Weeknd en première partie, Rihanna dans le carré VIP, et dans la sono pour chauffer la salle, Beyoncé, Jay Z et Kanye West. Tout était réuni pour une soirée 4 étoiles. Ça démarre d’ailleurs fort bien. Pantalon blanc, sweat sans manche, le père Drake fait presque dans la simplicité se baladant sur un anneau au centre duquel se trouve ses (3) musicos. Sont dégainés Headlines, puis Crew Love qui permet à The Weeknd de revenir pousser la chansonnette. Le démarrage est parfait. Furthest Thing ralentit encore un peu le rythme, déjà pas très élevé, avant de voir Drake piocher dans des morceaux des camarades Lil Wayne ou Migos (Versace). Pro, investi, relativement sobre, le rappeur salue dans les deux langues locales. Sur Too Much, il roucoule même tout son amour pour Brussels, rallongeant la sauce encore et encore. De longueurs il sera encore question quand le Don invite par exemple une demoiselle sur scène pendant Hold On, We’re Going Home. Le temps d’une nouvelle petite séquence parano (The Language), et Drake se retrouve alors à se balader à quelques mètres du public. Fosse ou gradins, qui fait le plus de barouf, se demande le rappeur? Passage classique, quasi obligatoire, qui ne mange pas de pain, mais qui ici n’en finit plus. Assez longtemps en tout cas pour qu’on perde le fil. C’est dommage parce qu’à côté, le père Drake gâche d’autres tubes comme Take Care, n’en délivrant que quelques mesures. Dans la dernière ligne droite, il balance encore le Fuckin’ Problems d’ASAP Rocky et Started From The Bottom. Après 1h30 de concert, la messe est dite, sans prendre la peine d’un rappel (que le public, majoritairement ado, n’a d’ailleurs jamais vraiment longtemps réclamé).

Au final, difficile d’être vraiment renversé par la soirée. Drake ne donne pas le genre de concert qui va bouleverser votre vie – par contre, il bourrera probablement un peu plus les Internets de selfies sous-exposés et autres vidéos de de casquettes et bras levés. Il ne faudrait toutefois pas bouder son plaisir. Bizarrement, l’entertainment Drake fonctionne, probablement grâce notamment à un son qui pour une fois dans ce genre d’arène, et pour ce format musical, était parfaitement calibré.

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