Spot Festival, la foire aux nouveaux talents scandinaves

Spot festival 2014 © DR
Lisa Burek
Lisa Burek Stagiaire

Melting pot des genres autour des talents scandinaves, le Spot Festival offre chaque année un panel de découvertes que les amateurs dévorent sans concession. Les radars sont aux aguets pour cette déferlante danoise. Retour sur l’invasion musicale du grand Nord.

Entouré d’une architecture épurée faite de briques striées et d’espaces verts, le Spot Festival investit chaque année la 2e ville du Danemark, Aarhus. Le soleil brille et le vent glacial lèche les visages. Bienvenue en terres nordiques qui réservent leur lot de bonnes (et mauvaises) surprises.

Le Spot à toute vitesse

20 ans déjà que l’évènement fonctionne comme une plateforme tournante de la scène scandinave (et principalement danoise) permettant à beaucoup de jeunes artistes de se révéler. Ici, il n’est pas question de sélectionner un genre en particulier: le rock rencontre l’électro, la pop sert la main au hip hop. Véritable tremplin vers les scènes internationales, le festival a déjà révélé certains noms qui tournent à présent en boucle dans nos oreilles. C’est le cas de Sigur Rós et de The Raveonettes, de Efterklang et Agnes Obel. Et parce que la moitié des festivaliers est constitué de professionnels de la musique, les rencontres offrent souvent la possibilité aux jeunes groupes de jouer dans le monde entier et aux journalistes de dénicher la perle rare.

Deux jours, 120 concerts et 17 salles: Spot Festival voit les choses en grand. Mais si cette ambition attire par sa frénésie, elle est aussi particulièrement frustrante. D’autant plus que les concerts sont parfois trop courts et donnent une impression d’une enfilade de showcases. Mais c’est ça aussi, le Spot Festival: écrire son programme calmement chez soi quelques jours avant l’évènement, pour finalement courir d’un endroit à l’autre sur les recommandations des amis danois, rester accoudé au bar et louper quelques noms et, souvent, tomber sur de bonnes surprises.

Les perles rares

Parlons-en, de ces surprises. Parmi la multitude de nouveaux noms à l’affiche, plusieurs artistes ont attiré notre attention.

Entre les différents lieux du festival, le Godsbanen sera sans doute le plus underground et atypique. L’ancien entrepôt ferroviaire délivre une atmosphère particulière. D’un espace à l’autre, d’un toit à l’autre, le public se déplace dans ce mélange de béton brut et d’architecture historique. De l’autre côté du bâtiment, les graffitis colorent les murs, les skateurs investissent les lieux et les beats électroniques du DJ mixant dans le bar apportent la touche finale à cette cool attitude danoise. C’est dans ce bâtiment que le jeune Sekuoia ouvrira son set redoutable. Avec son électro malléable, on pense à Jamie xx, Baths, Four Tet et Nicolas Jaar. Le live prend alors des formes délicieuses, tantôt planant et hypnotique, tantôt irrésistiblement dansant et percutant.

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Dans ce même lieu, les déjantés de The League Of Extraordinary Gentlemen (l’histoire d’une rencontre un peu particulière entre Simon du groupe électro pop danois When Saints Go Machine et le rappeur américain Note) feront bouger le public danois. Le girls band de Nelson Can y servira son rock brut efficace et Kill J délivrera un live envoûtant, quelque part entre une pop électro intense teintée d’une tendance hip hop bien léchée.

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Dans les autres lieux du festival, quelques autres concerts feront passer de bons moments aux festivaliers. On pense aux déjantés Go Go Berlin et leur show alignant les clichés façon Europe (on ne se moque pas), Reptile Youth qui se profilent comme les fils d’une histoire d’amour entre chk chk chk et Hot Chip ou encore Karl William dont la voix et les cheveux roux se comparent inévitablement à King Krule.

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Cette année, le Spot Festival ajoutera un trait de plus à son bracelet coloré. Mais le plus important, sans doute, ce sont les projets qui naissent des rencontres entre artistes et professionnels. Et pour ça, il n’y aura qu’à rester aux aguets le restant de l’année… avant le prochain rendez-vous!

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