Rock Werchter J3: Bonsoir tristesse

Concert intimiste d'Emilie De Biasio... Trop? © Wouter Van Vaerenbergh/Knack Focus
Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

Avant la défaite, Mélanie de Biasio donnait malgré elle le ton de la soirée…

Il en fallait du courage pour monter sur scène à cette heure-là. A quelques minutes du coup d’envoi du match Argentine-Belgique, Melanie de Biasio mettait pour la première fois les pieds à Werchter. Glisser un format jazz au milieu de l’affiche du festival mammouth était déjà un pari en soi. Placé juste avant le momentum sportif de la journée, cela devenait quasi mission impossible. Comment le morceaux ténébreux de de Biasio auraient-ils pu se faire une place dans le brouhaha du moment ? Tête de Piaf, tenue vocale altière à la Nico, de Biasio est dans son monde, et son monde a du mal à se faire entendre. Pas aidée non plus par des soucis d’oreillette (à moins que ce ne soit le bruit du chapiteau), ni par une série de larsens, la chanteuse tente de rester concentrée, répétant ad libitum ses motifs mélodiques pour tenter de créer lentement la tension. Mais ça ne passe pas. Ce n’est pas sa faute. Juste une erreur de casting. Ombre noire, elle tourne carrément le dos au public, fermant les yeux pour ne pas perdre le fil. Mais, préfigurant en quelque sorte la physionomie du fameux match, le rendez-vous est manqué. Dix minutes avant l’horaire prévu, De Biasio et son groupe quittent la scène pour laisser place à la retransmission télévisée. On connaît la suite…

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