Pukkelpop J3: sad planet?

Evil Superstar © Olivier Bourgi
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Burger d’insectes, western spaghetti et Evil Superstars réunis… C’est samedi et le Pukkel est presque fini.

Festival dans le festival. A la Baraque Futur, on se la joue bio. On mange des burgers d’insectes, on fait de l’aérobic avec le fils de Bud Spencer, on saute pour produire de l’électricité… La Baraque Futur, c’est la scène green du Pukkel. L’idée est de faire fonctionner le podium uniquement avec de l’énergie verte générée sur place pendant trois jours. Un chouette concept et un endroit aussi calme que dépaysant. Seul inconvénient: l’horaire n’est même pas annoncé dans le programme. Dommage pour les Glücks qui y jouent déjà sur le coup de 13h50. Le Lux Interior d’Ostende et sa Poison Ivy (mais en formule White Stripes guitare-batterie) a le rock binaire, excité et crado. L’an prochain à la Wablief?!.

Ce samedi, il y a moyen de se fêter le 21 juillet un 21 août. Direction Anvers. Ou peut-être plutôt les grandes étendues des Etats-Unis avec les mecs de Condor Gruppe. Ennio Morricone, sors de ce corps. Le supergroupe (ex Creature With The Atom Brain, Meuris, Flying Horseman…) bouffe dans l’assiette du western spaghetti et a la musique cinématographique. Dans leur dos, des images défilent. Breakdancers, Atomium, archives de la Belle époque, danseuse hindoue chez Fritz Lang… Sergio aurait apprécié.

L’événement, pour ces 30 ans de Pukkelpop (à tout le moins pour les vieux), c’est un peu quand même la reformation d’Evil Superstars. Mauro n’a pas servi que de curateur à cette édition (on lui doit la programmation de la Wablief?! vendredi), il y a aussi remis des piles dans l’un de ses plus beaux jouets. Le groupe fondé en 1992 à Heusden-Zolder avait donné son dernier concert au Botanique le 15 septembre 1998 avant de s’offrir quelques retrouvailles (notamment pour jouer de la musique synthétique cosmique lors d’une Laika Night à l’Ancienne Belgique). Tim Vanhamel a apparemment joué les chefs d’orchestre. Géré les répétitions, construit la set-list… Le retour est radical. Sans concession. Pas de Have Been Wrong Before ou de Oh Girl. Juste un It’s A Sad Sad Planet. Pour faire plaisir. D’une violence assez folle, avec un son bien lourd, stoner par moments, le quintet limbourgeois fait trembler ses terres. Tout désormais risque de paraître bien gentil et fade…

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