Moli ou la pop pour faire danser les millenials les plus maladroits

© Celeste Call

Elle est Belge, habite Berlin, est signée sur un label australien. Si la jeune femme a le vent en poupe, elle est à peine connue sur ses terres natales. Présentation avec son nouveau clip Shapelifting.

Qui suit la scène underground berlinoise a probablement déjà vu passer le nom de Moli (stylisé MOLI). Née il y a 22 ans, de parents britanniques, Molly Irvine a grandi dans un petit village à côté de Waterloo. A 15 ans, elle est découverte via SoundCloud, par celui qui deviendra son manager. C’est après les secondaires qu’elle déménagera à Berlin pour travailler à plein temps sur sa musique – pondant notamment des tubes pour Topic et Lost Frequencies.

Moli écrit des pop songs sur les incertitudes de sa génération, les millennials qui n’hésitent jamais à partager leur vie sur les réseaux sociaux mais tremblent à l’idée de devoir téléphoner à quelqu’un. Mais ses clips sont aussi remplis de clins d’oeil aux années 50 et 60 en France, de Brigitte Bardot à La Piscine, le film-culte de Jacques Derays. Dans So Jealous Irvine pointe par exemple le côté toxique des réseaux sociaux. Et sur son nouveau single Shapeshifting, elle analyse jusqu’à quel point elle a souvent tendance à se plier en quatre pour satisfaire les autres: « J’ai longtemps eu peur d’être moi-même, et cela n’a pas toujours joué en ma faveur. Pendant le confinement, j’ai beaucoup lu Chidera Eggerue et Jameela Jamil. Elles écrivent qu’il faut être au plus proche de soi, sans compromis possible. C’est évidemment plus facile à dire qu’à faire. Mais elles m’ont poussée à au moins tenter le coup »

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Pudding

Ce Shapeshifting peut être pris à la lettre: au moment où Irvine était à Londres pour mettre la dernière main à son EP, Résumé, elle a subi un petit, euh, contrecoup: « Oh non (rire). Le fait est que je suis très maladroite. Je logeais dans un Airbnb. Et en voulant chercher dans le noir une cuillère pour manger mon pudding, je me suis fracassée contre une armoire. J’ai un peu surréagi, je pensais devoir aller chez le docteur avec une commotion cérébrale. Bon, ce n’était pas vraiment nécessaire. Mais j’ai bien passé le reste du séjour avec un pansement sur le front. How silly, j’aurais tellement voulu vous raconter quelque chose de plus cool, que j’avais été poursuivie par des lions, ou un truc du genre. »

Pour le clip de Shapeshifting, elle n’a voulu prendre aucun risque et a engagé la chorégraphe Phoenix Chase-Meares. « Je ne suis vraiment pas une bonne danseuse. Au cours de danse, j’étais la seule fille qui tournait du mauvais côté (rire). Grâce à Phoenix, j’ai osé danser devant la caméra. » Et avec l’aide de l’artiste américaine Allison Tanenhaus la vidéo a même un petit côté trippy.

Propos recueillis par Milena Maenhaut

Traduction Laurent Hoebrechts

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