Critique | Musique

Michel Portal – Bailador

JAZZ | Passé les années 80, la carrière discographique de Michel Portal (figure historique du free-jazz hexagonal) a sombré dans une médiocrité dont la presse spécialisée française s’est faite l’absurde complice en hurlant systématiquement au chef-d’oeuvre lors de la sortie de chaque disque ou presque (et en fustigeant, au passage, le seul album véritablement intéressant enregistré durant cette période, Dockings (Label Bleu, 1997).

Entre Men’s Land (Label Bleu, 1987) et Bailador, à l’exception du précité, c’est à un désert, ponctué par les terrifiants albums « funk » enregistrés à Minneapolis, que nous avons affaire. Face à cette situation, Bailador ressemble à l’histoire de la rose et du tas de fumier. Non pas que Portal ait soudainement retrouvé la grâce, mais au moins délivre-t-il ici une musique robuste portée par des solos de qualités délivrés par d’excellents musiciens (Bojan Z au piano, Ambrose Akinmusire à la trompette et DeJohnette à la batterie), Bailador est, en fait, un disque proche, par l’esprit comme par la réalisation, de Dockings.

Ph.E.

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