Maceo Parker à Bruxelles: « J’ai appris à divertir à l’université James Brown »

Maceo Parker, ici au Jazz Festival de Wiesen (Autriche) en 2005. © REUTERS

À 72 ans, l’icône Maceo Parker est loin d’en avoir terminé avec le funk. Devenu célèbre en tant que « sidekick » au sax de James Brown, George Clinton et Prince, il donnera un concert solo le 13 mai à Bozar à Bruxelles. « Quand je suis sur scène, j’ai l’impression d’avoir à nouveau 32 ans. »

« I just want you to blow, Maceo. Blow your horn! » Grâce à cette phrase de James Brown, Maceo Parker est devenue une star mondiale. Dans les années soixante, septante et quatre-vingt, Parker s’est surtout mis au service du Godfather of Soul. Entretemps, il a travaillé pour le Parliament-Funkadelic de George Clinton avant que Prince ne le prenne sous son aile pendant quelques années.

« 2% de jazz, 98% de funky stuff »

Cependant, Parker affiche également un palmarès fourni en tant qu’artiste solo. C’est en cette qualité qu’il jouera le 13 mai au Bozar à Bruxelles où il est déjà venu plusieurs fois. « J’aime que la Belgique ait l’air d’un pays neutre, où il y a peu de remous politiques et peu de protestations », explique Parker. « Je peux me tromper, mais c’est comme ça que je vois la Belgique. »

Ce qu’on peut attendre de son concert à Bruxelles? « I’m gonna throw some love in there, man. Plus d’une fois, vous allez m’entendre dire: on behalf of all of us, we – love – you! », rit-il. « Et ce que vous entendrez comme musique? 2% de jazz et 98% de funky stuff, comme toujours. Un peu de Ray Charles, un peu de James Brown, un peu de mon oeuvre personnelle : tant qu’on fait la fête, je peux faire ce dont j’ai envie. Donnez-moi un podium et je suis parti. Je suis né pour divertir les gens. »

L’université James Brown

Une technique que Brown lui a apprise. « Je m’estime heureux d’avoir pu étudier à l’université James Brown. J’ai passé plus de temps avec lui qu’avec quiconque. Croyez-moi, au bout d’un certain temps, on sait comment faire plaisir à un public. »

Cependant, à 72 ans, tout cela n’est plus aussi évident qu’à l’époque. « Je n’ai plus autant de force et d’endurance qu’à 32 ans. C’est pourquoi chaque concert exige une préparation plus poussée : courir, jouer au saxophone. Pas que je doive encore beaucoup répéter, c’est simplement une question d’échauffement avant de monter sur scène. Une fois que j’y suis, j’ai presque l’impression d’avoir à nouveau 32 ans (rires). »

« The Teacher »

Un jour, Prince a appelé Parker « The Teacher ». « Parce que je suis très vieux » (rires). « Non, je pense que beaucoup d’artistes aiment mon style et ma façon de jouer. D’après moi, Prince pensait: ‘If we’re gonna play funky, then Maceo is the teacher’. »

Le saxophoniste a également enregistré avec Bryan Ferry et les Red Hot Chili Peppers. Avec qui aimerait-il encore jouer? « J’aurais voulu avoir l’opportunité de travailler avec Michael Jackson. Il nous a quittés beaucoup trop tôt. S’il était toujours là, j’aurais certainement pu le convaincre de travailler avec moi. Nous nous sommes rencontrés une seule fois et il était très honoré. Michael a grandi avec la musique de James Brown. Il imitait James. Me parler a dû être un véritable plaisir pour lui (rires). »

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