Critique | Musique

John Butcher & Mark Sanders – Daylight

JAZZ | A l’écoute de cet album, nul doute que ces deux-là étaient faits pour jouer ensemble. Et pourtant ce n’est que la seconde fois que leurs chemins se croisent.

JOHN BUTCHER & MARK SANDERS, DAYLIGHT, EMANEM 5024 (WWW.EMANEMDISC.COM). *****

JAZZ | A l’écoute de cet album, nul doute que ces deux-là étaient faits pour jouer ensemble. Et pourtant ce n’est que la seconde fois que leurs chemins se croisent. Diverses raisons à cela, mais, surtout, des voies qui n’ont cessé de diverger sur la nature de l’improvisation qu’ils pratiquent. Essentiellement basée sur l’énergie partagée chez le batteur Mark Sanders, elle a pris chez le saxophoniste John Butcher les chemins d’un minimalisme qui fut aussi, au départ, une façon de se démarquer du maître Evan Parker, dont il a adopté les instruments (ténor et soprano). Sanders avait affirmé, alors qu’il nous parlait du disque à venir, que Butcher restait ouvert à la totalité de ce que l’improvisation avait à offrir. Comme le démontre Daylight, Mark voyait juste, même si, à côté de l’énergie dispensée, Butcher n’hésite pas à montrer l’envers de la pièce, du décor pourrions-nous dire, puisqu’après avoir exposé la partie spectaculaire de la construction, les deux hommes nous en font découvrir la structure cachée. Composée de trois pièces totalement improvisées (deux longues, une courte), ce disque est tout simplement un admirable chef-d’£uvre de la musique improvisée.

Ph.E.

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