In my hard drive #4: Don’t Curse

Funk, reggae, soul, house, metal… Chaque semaine, Deejay Kwak partage ses good vibes du moment.

C’est parce que voyez-vous, quand la Faucheuse se pointe et frappe, le macchabée devient un héros, les hagiographes hagiographent, le recul recule. Parfois, c’est rassis; parfois, c’est justifié. Comme dans le cas de Heavy D. C’est là tout le mérite. Star d’un hip hop frais, positif et rigolard, Dwight (de son petit nom) a éclairé le rap des bonnes années. C’est un peu long à expliquer ici, mais dans l’environnement dominant de l’époque, The Overweight Lover (de l’un de ses nombreux surnoms) était la face du rap acceptable pour ma môman. Et il a révélé au monde de jeunes MC’s maintenant légendaires comme Biggie Smalls ou un jeune entrepreneur plein d’avenir nommé Puff Daddy. Repose en paix Heavy D. Et fais une faveur à St Pierre en arrivant là-haut: Don’t Curse.

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En replongeant dans la discographie de Heavy D, je me suis repenché sur celle d’EPMD. Je ne m’en éloigne jamais vraiment, en l’occurrence. Il y a toujours un disque à eux dans mon sac. J’ai fait une interview de champion du monde avec eux en février, à mon grand dam, j’ai oublié de l’enregistrer. « T’inquiètes pas, paps, c’est le métier qui rentre » me dit mon fiston. Salaud de jeune! Je l’ai mérité. Ne me reste qu’à me détendre.

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J’ai découvert Gregory Porter par le biais d’un remix house de l’un de ses morceaux (1960 What?, protest song de grande classe à propos des émeutes de Detroit). La voix de cet homme est absolument magnifique, riche, puissante. Le grand Marsalis lui-même le dépeind comme le futur du jazz vocal. L’album Water, paru en 2010, est excellent. Une dose de classicisme, une dose de modernité, des love songs, des protest songs… de quoi combler même le profane. Je me prends à rêver d’une collaboration entre lui, Robert Glasper et José James. Avec Chris Daddy Dave à la batterie. Parlant de Chris Dave et Robert Glasper, l’album Black Radio à paraître en février 2012 s’annonce costaud. Je suis impatient. Il sortira sur Blue Note (distribué en Belgique par feu EMI), le très fameux label de jazz, dont on se demande si les prochaines sorties vont être correctement travaillées vu le rachat par Universal. Le rachat d’EMI par un fonds d’investissement voici quelques années, puis par une banque ne lui avait pas été bénéfique. Voir le très étendu catalogue EMI disparaître dans l’immensité de celui d’Universal me fait craindre le pire quant à la promotion d’artistes et de labels moins immédiatement vendeurs comme Glasper ou d’autres. Le gigantisme des maisons de disques peut être bon pour l’actionnaire. Il l’est rarement pour les musiciens et les mélomanes. Plus que jamais, l’heure est à l’indépendance. « Putain, c’est bandant d’être indépendant » disait Booba quand il avait encore quelque chose à dire. Les labels de petite taille, gérés par des passionnés, et complètement investis dans leurs produits sont l’avenir de la production discographique.

J’ai encore les oreilles pleines du démentiel DJ set de Gilles Peterson samedi dernier à la Strictly Niceness. C’est superfétatoire comme constat. Ce qui l’est moins, c’est que le bonhomme a contribué à me faire revoir mes a priori sur la musique brésilienne. Je ne crie pas encore au génie mais un préjugé qui tombe, c’est toujours bon à prendre. Allez, je vous laisse. Je vais chez le disquaire.

Quoi que vous fassiez, faites-le bien. En vous souhaitant une excellente semaine.

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Deejay Kwak

En rotation lourde cette semaine:

+/ Heavy D & The Boys: Discographie complète (Uptown Records) / hip hop
+/ EPMD: Business Never Personal (Def Jam) / hip hop
+/ Paulinho Da Costa: Ritmo Number One (Pablo) / Batucada
+/ Gregory Porter: Water (Motema)/ Jazz Vocal
+/ Robert Glasper: Double Booked (Blue Note)
+/ Booba: Temps Mort (45 Scientific) / Hip Hop français
+/ Various: The History of Jamaican Music (Mango) / reggae
+/ Various: Mojo Club Vol 4 – Sunshine of your Love (Polydor) / Soul-Jazz – Brasil

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