Dour J3: Lee Scratch pourri

Lee Scratch Perry © DR
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Un Dour sans reggae ne serait plus vraiment un Dour. N’empêche. La légende Lee Scratch Perry ferait bien de prendre sa retraite. Apollo Brown & Guilty Simpson mettent le hip hop à l’honneur. Rasta croquette.

Bon. Pour écouter du reggae, faut déjà quand même avoir un petit côté neurasthénique. Une propension à la sieste et à la glande. Cône au bec et doigts de pied en éventail. Take it easy. Pourquoi pas. Sauf qu’à 77 ans, se dit-on, Lee Scratch Perry ferait bien de raccrocher ses dreads. Le père du reggae, accompagné des blancs becs Strasbourgeois d’ERM (Easy Riddim Maker), des fans inconditionnels, a l’effet d’une cigarette magique un peu trop chargée. « Eh mec, on met la main devant la bouche quand on baille. »

Ce n’est pas Petite Noir, ce garçon né à Bruxelles de parents angolais et congolais, exilé depuis longtemps en Afrique du sud, qui va nous réveiller. The Guardian voit en lui Joy Division chez Paul Simon. J’imagine bien Ian Curtis qui aurait réenregistré Graceland tiens. Quitte à écouter Cape Town, autant se faire le Township funk de DJ Mujava.

Le seul truc sympa à se mettre sous la dent en ce samedi après-midi faiblard, c’est Apollo Brown & Guilty Simpson. Le premier est un beatmaker du Michigan. Personnalité du hip hop de Detroit. Le deuxième a fait des trucs avec J Dilla et Madlib. Les deux Ricains annoncent « avoir joint leurs forces pour créer un disque incroyablement hardcore, sans vendre leurs fesses aux clubs et aux radios. » Bel effort et confirmation qu’à Dour, cette année, le hip hop a particulièrement la cote.

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