Dour 2011: le Bony King of nowhere à pas de géants…

Bram Vanparys, qui sortira bientôt la B.O. des Géants sur disque, a défendu avec beaucoup de classe et d’assurance son deuxième album, Eleonore, à Dour.

Un chapiteau de festival, ce n’est pas nécessairement ce qui se prête le mieux aux mélodies délicates et à la voix angélique du Bony King of nowhere. Un tas de singers/songwriters pourraient vous conter leurs (més)aventures estivales. Du public bruyant à la désertion pure et simple en passant par les interpellations voire à l’occasion les jets de projectiles. Les Gantois n’ont rien connu de tout ça jeudi en début de soirée à la Magic Soundsystem. Tout au plus ont-ils été un peu taquinés quand ils parlaient en néerlandais et esseulés lors de leur rappel aussi charmant qu’involontaire. Les Flandriens ayant oublié de consulter leur montre.

Guitares, contrebasse, piano et batterie emballent avec classe une voix qui peut virer de Nick Drake à Thom Yorke. « On n’a plus entendu un truc pareil depuis les Fleet Foxes« , confiait l’an dernier le programmateur du Grand Mix à Tourcoing. Les harmonies vocales sont bluffantes et vont jusqu’à évoquer celles de Robin Pecknold et de sa flotte de renards.

Le Bony King ne sortira pas son troisième album aussi vite que prévu (il en aurait bien accouché avant la fin de l’année alors qu’Eleonore n’est dans les bacs que depuis le 11 février) mais d’ici peu atterrira dans les bacs la Bande originale qu’il a composée pour Les Géants, le dernier film de Bouli Lanners. « En écrivant le scénario, j’avais compilé différents morceaux dont celui d’un groupe folk sur lequel j’ai totalement flashé, explique le réalisateur dans le dossier de presse de son long métrage. Avec mon producteur Jacques-Henri Bronckart, nous avons rencontré Bram Vanparys de The Bony King of nowhere. Il a lu le scénario. Il est venu sur le plateau avec ses instruments pour s’imprégner de l’ambiance du film et s’inspirer des décors. Et il a enregistré dans la nature. L’idée était de bosser sur des maquettes et de rentrer en studio après… Les maquettes étaient magnifiques et on n’a finalement pas fait de studio. »

Le songwriter nous expliquait il y a quelques semaines l’étrangeté de l’exercice. De reconstruire de petites chansons sur base de courtes mélodies. A Dour, c’est plutôt dans ses deux albums qu’il puise. Favourite, Hear Them Calling, Eleonore dont le début nous fait toujours penser à celui de Jessica d’Adam Green… Un petit moment magique dans ce monde de beats et de brutes.

J.B.

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