Deep in the Woods J3: un dernier jour prenant de bout en bout

Gaëtan Streel au Deep in the Woods 2012. © Olivier Donnet
Maxime Delcourt
Maxime Delcourt Journaliste

Le festival Deep in the Woods s’est conclu ce dimanche. Retour sur une dernière journée pleine de surprises.

Pour ces dernières heures à Massembre, on reprend les mêmes directives que la veille: c’est Yoga, visite guidée des ruches, promenade et jeu de forêt organisé par Kiss The Anus Of The Black Cat le matin, concerts l’après-midi. Un art de la bifurcation entre les genres et les formes que les organisateurs semblent parfaitement maitriser.

Outre ces petites escapades matinales, l’après-midi, la dernière déjà, s’annonce magique. Si l’on apprécie -sans trop prêter attention non plus, avouons-le- les deux DJ sets orchestrés par Alex Deforce, animateur d’une émission mensuelle sur Red Light Radio, c’est bien les performances de Mermonte et de Girls In Hawaii, en clôture du festival, qui marqueront les esprits, entre fantaisie et mélancolie.

Il est un petit peu plus de 14 heures lorsque les rennais, récents vainqueurs du concours des InRocks Lab, entament leur set, toujours intelligent et sensible. Avec Mermonte, on mange l’asphalte, sans bagages et regards en arrière. L’heure est au road-trip. Et voilà que l’on partage avec de parfaits inconnus, que l’on ne reverra probablement jamais, le plaisir d’entendre une pop des grands espaces, témoin d’un instant rare et humain. En quarante minutes à peine, on se rend à l’évidence: ces dix musiciens seront bientôt grands, on en a la certitude. Dommage qu’une partie du public, planquée à l’ombre, ne l’ait pas encore compris.

Et pour laisser une dernière fois libre cours à notre imagination boisée, direction la Chapelle où Girls In Hawaii, en résidence depuis une semaine, s’apprête à conclure en beauté le festival. Il y a deux jours, on disait que leurs nouveaux titres s’annonçaient captivants, aujourd’hui, on confirme: plus mélodiques, intenses et enivrantes, leurs compositions ont mué (leur dernier concert date d’il y a trois ans) en une pop-folk hybride, troublante de romantisme et de noirceur. Le tout avec beaucoup d’enthousiasme et dans une ambiance générale dépourvue de tout ornement superflu, à l’image de ce festival, perdu dans la nature sauvage.

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