Dans son nouvel album, Lady Gaga se fait plus sobre, voire politique

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FocusVif.be Rédaction en ligne

Pour son cinquième album, « Joanne », Lady Gaga rompt avec le goût pour l’outrance qui a marqué le début de sa carrière, tant musicalement que dans le propos, quitte à s’offrir quelques saillies politiques.

Cet opus marque une nouvelle étape de l’évolution de Stefani Germanotta, de son vrai nom, qui cherche à se réinventer après avoir participé en 2014 à un album de standards avec le crooner Tony Bennett.

La New-Yorkaise prend ses distances avec la pop dansante survitaminée qui l’a rendue célèbre, à travers des titres comme « Poker Face », « Telephone » ou « Born This Way ».

Avec la brochette de collaborateurs célèbres dont elle s’est entourée, notamment le producteur britannique Mark Ronson (« Uptown Funk » de Bruno Mars), elle ralentit le rythme, réduit les basses et invite les guitares pour une pop plus retenue.

Sur plusieurs titres, notamment « Grigio Girls », elle laisse même entrer la country dans son univers. Elle revisite aussi le funk dans « Hey Girl », en duo avec la chanteuse Florence Welch.

Un changement esthétique est également visible, car Lady Gaga a troqué la robe en viande ou les tentacules géantes pour un ensemble rose uni très classique ou un T-shirt noir.

S’il est parfois question de fantaisie et de légèreté, comme sur « Hey Girl » où Lady Gaga évoque la fête nocturne à New York, plusieurs titres sont empreints de gravité.

Il peut s’agir de sujets personnels, voire intimes, comme sur la chanson « Joanne ». Lady Gaga y évoque sa tante, disparue à 19 ans après une longue bataille contre un lupus.

Dans « Diamond Heart », elle évoque son ancien fiancé Taylor Kinney dont elle a annoncé en juillet s’être séparée.

Lady Gaga a aussi choisi de s’attaquer à des thèmes plus politiques, comme sur « Angel Down », une ballade sur les violences policières contre des hommes noirs et sur le mouvement Black Lives Matter.

Dans un entretien mis en ligne vendredi pour la sortie de son nouvel album, elle explique avoir voulu agir après des discussions avec des fans noirs qui se disaient « terrifiés lorsqu’ils (entendaient) des sirènes ».

« Comment pourrais-je faire un album où je parle de remuer mon cul en boîte? », s’est-elle interrogé lors de l’entretien à la station de radio Beats One d’Apple Music.

« C’est vide, c’est inutile », a-t-elle appuyé. « A ce stade de ma carrière, quand j’entre en studio, je ne peux pas juste me dire: qu’est-ce qui serait sympa? »

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