Critique | Musique

Chronique CD: Aquariana – Aquariana

Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

FOLK | Ancien marine, par deux fois accusé de meurtre, propriétaire, sur Sunset Strip, de l’un des premiers restaurants bio américains qui attire des clients aussi célèbres que John Lennon, Marlon Brando et Warren Beatty, James Edward Baker, alias Father Yod, crée à la fin des années 60 une communauté spirituelle, The Source Family, dans les Hollywood Hills.

Chronique CD: Aquariana - Aquariana

Il fonde aussi un groupe d’improvisation psychédélique devenu culte dans les cercles d’initiés, Ya Ho Wha 13, et son propre petit label, Higher Key Records. Father Yod enregistre plus de 60 plaques (neuf sortiront officiellement) en 1973 et 1974. Et des groupes comme Earth, Wind and Fire achètent ses disques pour dix dollars à l’arrière du resto… Aquariana est l’une de ses treize femmes et quand Baker décide d’insuffler un peu d’énergie féminine dans la musique de la communauté, elle enregistre ce disque d’une force incroyable quasiment seulement accompagnée d’un piano. A l’époque, la Famille a décidé de vendre son restaurant et part s’installer à Hawaii. Tous ses projets discographiques sont abandonnés. Father Yod meurt accidentellement en 1975. Et ce disque au charme dépouillé, hanté et hantant, de se morfondre cruellement sous les poussières d’une étagère ou dans on ne sait quel grenier. Aquariana est décédée au milieu des années 90 mais pour ceux qui voudraient approfondir le sujet, un documentaire, The Source Family, a vu le jour l’an dernier.

  • DISTRIBUÉ PAR DRAG CITY/V2.

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