Critique | Musique

Carol Kleyn – Takin’ the Time

Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

FOLK | Oyé Oyé braves gens. Approchez. C’est un petit joyau que rééditent aujourd’hui les philanthropes de Drag City. Elle pourrait être la mère de leur protégée Joanna Newsom.

CAROL KLEYN, TAKIN’ THE TIME, DISTRIBUÉ PAR DRAG CITY/V2. ****

FOLK | Oyé Oyé braves gens. Approchez. C’est un petit joyau que rééditent aujourd’hui les philanthropes de Drag City. Elle pourrait être la mère de leur protégée Joanna Newsom. Carol Kleyn est une harpiste hippie californienne à la formidable voix de sirène. Rapide flash-back. En 1969, la jeune femme quitte le Seattle où elle a grandi pour entrer à l’université du côté de Santa Barbara. Elle y rencontre le musicien expérimental Bobby Brown qu’elle aide à construire ses propres instruments. Pas chiche, BB lui offre une harpe pour ses 21 ans et la jolie blonde écume foires médiévales, coffee houses et folk clubs. Plutôt que d’attendre une maison de disques, elle retrousse ses manches et sort elle-même trois albums entre 1976 et 1983 mais met sa carrière encore naissante de côté pour fonder une famille et devenir mère de trois enfants. Flower girl, Carol Kleyn, c’est un peu Vashti Bunyan passe ses vacances en Californie. Après son premier album, Love Has Made Me Stronger, c’est le deuxième, Takin’ the Time, qui revoit le jour et peut sortir de l’anonymat. Disque folk, pop et ancestral doré au soleil de la west coast, Takin’ the Time est une merveille. Une collection de dix petites perles poétiques, spirituelles et aériennes que les amateurs de freak folk se partageaient jusqu’ici sous le manteau. Cette singer songwriter mérite définitivement mieux qu’une veste.

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